TECHNOLOGIE

L’homme exploite près d’un tiers des espèces vertébrées

Des scientifiques ont mesuré l’impact de l’humanité sur les quelques 46 755 espèces de vertébrés qui nous entourent. Résultat ? Nous sommes les prédateurs les plus impitoyables. Comparés à des prédateurs sauvages de taille similaire, nous capturons ou tuons près de 100 fois plus d’espèces de vertébrés. Par exemple, les orques, malgré une portée et des comportements sociaux similaires aux nôtres, consomment 121 types de vertébrés. Nous consommons également 83 de ces vertébrés, ainsi que 10 337 autres espèces marines. La situation est identique sur la terre ferme. Les jaguarsconsomment 9 types de proies. Les humains consomment les 9 mêmes, plus 2 698 autres dans les régions où les deux coexistent. Pour Boris Worm, biologiste en conservation marine à l’Université Dalhousie au Canada, cette étude montre à quel pointl’espèce humaine est atypique. La consommation n’est qu’une partie de l’histoire. Nous utilisons aussi ces espèces pour des vêtements, des médicaments traditionnels, des souvenirs et même pour de la compagnie.

En analysant les données de l’Union internationale pour la conservation de la nature, Boris Worm et son équipe ont identifié 14 663 espèces exploitées par l’homme. Seulement 55% sont tuées pour l’alimentation, le reste étant utilisé comme animaux de compagnie ou pour fabriquer des produits.

Chris Darimont, écologiste à l’Université de Victoria, souligne que cette prédation démesurée témoigne d’un déséquilibre entre l’homme et la nature. En effet, 13% des espèces que nous exploitons sont vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction. Robbie Burger, macroécologue à l’Université du Kentucky, rappelle que l’industrie du divertissement et les réseaux sociaux influencent également notre interaction avec les animaux, citant l’exemple de la popularité des hiboux due à la saga Harry Potter.

Pour Boris Worm, cette étude fournit des outils pour prioriser la conservation des espèces et encourager un changement de comportement.

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