A LA UNETECHNOLOGIE

Papillomavirus: près d’un tiers des hommes sont touchés

Selon une étude parue dans « The Lancet » ce mercredi 16 août, 31% des hommes de plus de 15 ans seraient touchés par une forme de HPV (Human Papillomavirus). Dans certains types, il s’agit de cas graves pouvant mener à des cancers. Le papillomavirus est l’infection sexuellement transmissible la plus répandue. Il s’agit d’une famille de virus qui peut infecter la peau et les muqueuses, tant chez les femmes que chez les hommes. S’agissant des protections, les préservatifs n’arrivent à s’en protéger que partiellement. La vaccination reste le moyen le plus efficace. Cette dernière était réservée aux jeunes filles exclusivement jusqu’en 2021, mais est désormais ouverte à tous. Trois vaccins sont proposés en France pour prévenir de ces infections. Dans la plupart des cas, ces infections ne présentent que peu de danger et sont asymptomatiques. Toutefois, certaines formes peuvent mener à des cancers divers (col de l’utérus, vagin, anus, pénis, amygdales, etc.). Un peu plus de 200 formes de HPV existent. Si près d’un tiers des hommes sont concernés, 21% sont porteurs de ce virus sous une forme à haut risque, potentiellement oncogène. Pour arriver à ce constat, les chercheurs se sont appuyés sur un regroupement de 65 études différentes menées dans 35 pays entre 1995 et 2022 et portant sur 44 769 hommes.

Les statistiques extraites de ces études démontrent qu’un pic de 35% de prévalence est constaté chez les hommes de 25 à 29 ans. Par la suite, ce taux se stabilise voire diminue légèrement. Chez la population masculine de 15 à 19 ans, ce taux est de 18%. À l’exception de l’Asie de l’Est et du Sud-Est qui sont deux fois moins touchées, les autres régions du mondeaffichent des taux similaires.

En 2021, la couverture vaccinale chez les filles est d’environ 40% contre seulement 10% chez les garçons. Alors même que cette infection est responsable de 6000 cancers par an en France (presque 100% des cancers du col de l’utérus sont d’ailleurs la conséquence d’un papillomavirus), le résultat de cette étude ne fait que rappeler l’importance d’intégrer les hommes dans les actions de prévention contre les HPV.

Articles du même type

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close