L’état de santé précaire de la maire de la Patte d’Oie fait partie, entre autres, des raisons ayant poussé le juge à accorder la liberté provisoire à Mme Maïmouna Dièye. Cette dernière a été, au début du mois d’août, inculpée pour divers chefs et transférée au Pavillon spécial.
Par Amadou MBODJI – La maire de la Patte d’Oie, Maïmouna Dièye, est libre. La présidente du Mouvement national des femmes du parti dissous Pastef bénéficie depuis hier d’une liberté provisoire. Cette décision prise par le juge d’instruction du 2ème Cabinet, Mamadou Seck, en charge de son dossier judicaire, est assortie d’un contrôle provisoire, a indiqué son avocat, Me Moussa Sarr.
La mesure prise en faveur de Mme Dièye est motivée par son état de santé précaire, informe-t-on encore.
Auparavant, dans la matinée d’hier, Mme Maïmouna Dièye a été évacuée à l’hôpital Fann pour y subir une intervention chirurgicale selon ses proches. Internée depuis quelque temps au pavillon pour femmes de la prison de Liberté 6, la maire de la Patte d’Oie avait vu ses proches membres du Mouvement national des femmes de l’ex-Pastef alerter sur son état de santé fragile, dès son arrestation suivie de son placement sous mandat de dépôt. Ces dernières soutenaient : «Son état de santé s’est considérablement détérioré en raison de son incarcération. Cette semaine, elle a été conduite d’urgence à l’hôpital pour y subir une opération dont le succès n’est pas garanti par les médecins.
Elle souffre de diverses maladies chroniques graves incompatibles avec les conditions du milieu carcéral.»
Présidente du mouvement national des femmes du parti dissous Pastef, Mme Maïmouna Dièye subit les «contrecoups» de la «tension politico-judiciaire» notée ces derniers temps.
Ceci lui avait valu, au début du mois d’août, son inculpation et son incarcération pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, organisation d’un mouvement insurrectionnel, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à causer des troubles politiques graves, provocation directe d’un attroupement armé».