POLITIQUE

Sommet Brics – Pour éviter à l’humanité une catastrophe majeure : Macky Sall plaide la mise en œuvre d’un environnement apaisé

Invité au 15ème Sommet des Brics qui se tient à Johannesburg, le Président Macky Sall a appelé à l’apaisement afin d’atténuer les effets de la crise pouvant conduire à une catastrophe majeure pour l’humanité. Par la même occasion, il a demandé la réforme de la gouvernance politique, économique et financière mondiale.

Par Dieynaba KANE – Au 15ème Sommet des Brics à Johannesburg (Afrique du Sud), auquel il est invité, le Président Macky Sall a plaidé la mise en œuvre d’un «environnement mondial apaisé, afin d’atténuer les effets de la crise et éviter un dérapage qui pourrait conduire l’humanité à une catastrophe majeure». De même, M. Sall a souhaité «que les Brics soutiennent le plaidoyer de nos pays pour la mise en œuvre des engagements financiers convenus dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, et une transition énergétique juste et équitable, tenant compte de notre retard dans le processus d’industrialisation et d’accès universel à l’électricité dont plus de 600 millions d’Africains sont encore privés». Toujours dans le cadre de son plaidoyer, le chef de l’Etat a également réitéré, comme il a eu à le faire lors d’autres sommets, son appel «à la mobilisation effective des engagements de réallocation partielle de Dts en faveur des pays éligibles et à la mise en œuvre plus conséquente de l’Initiative du G20 sur la suspension du service de la dette». D’après M. Sall, «le besoin est pressant puisque que selon les estimations des Nations unies, 52 pays sont en défaut de paiement ou s’en rapprochent dont la majorité des Pma (Pays moins avancés) et des pays les plus vulnérables au changement climatique».

Elargissement des Brics à 6 autres pays
Dans son allocution lors de ce sommet, le président de la République a fait remarquer que «la réforme de la gouvernance politique, économique et financière mondiale s’impose». Et M. Sall d’expliquer : «Tout le monde reconnaît que la composition des principales institutions internationales, leurs méthodes de travail, y compris leur processus décisionnel ne reflètent plus les réalités du moment.» Après avoir relevé ces manquements, M. Sall, s’adressant à ses homologues des Brics, indique : «Ensemble, nous devons travailler à une évolution du Conseil de sécurité, du Fmi et de la Banque mondiale pour qu’ils soient davantage plus représentatifs des intérêts de tous les pays membres.» Selon lui, «il en est de même pour la réforme du système de notation des agences d’évaluation dont les pratiques, notamment la surévaluation des risques dans les pays en développement, africains en particulier, conduisent à des coûts d’emprunt abusifs, parfois jusqu’à huit fois supérieurs à ceux des pays développés».
Par ailleurs, Macky Sall a remercié ses «amis des Brics pour leur soutien à la candidature de l’Union africaine au G20». «Je rappelle que l’Afri­que, c’est plus d’1,3 milliard d’habitants, un Pib cumulé de plus de 2600 milliards de dollars et plus du quart des pays membres des Nations unies», a-t-il souligné.
Les Brics sont une organisation qui, jusque-là, réunissait cinq pays : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Hier, lors de l’ouverture du sommet, le Président Cyril Ramaphosa a annoncé que le bloc va accueillir à partir du 1er janvier 2024, de nouveaux membres. Il s’agit de l’Argentine, de l’Egypte, de l’Iran, de l’Ethio­pie, de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

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