TECHNOLOGIE

Cet implant teste des dizaines de médicaments simultanément sur une tumeur, et trouve le plus efficace

Un implant cérébral d’un nouveau type vient d’être testé pour la première fois. Celui-ci, de la taille d’un grain de riz, est capable d’essayer une vingtaine de médicaments différents à la fois dans les tumeurs cérébrales du patient, afin de comparer leur efficacité et pourvoir, in fine, administrer rapidement un traitement adapté.L’implant en question a été inventé par des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital pour agir directement sur les gliomes, les tumeurs cérébrales les plus fréquentes, notamment chez les enfants, mais également les plus mortelles. En général, ces tumeurs sont traitées en associant des interventions chirurgicales permettant d’éliminer le plus de tumeur possible, et des traitements visant à tuer les cellules non atteintes par la chirurgie. Toutefois, il est toujours difficile pour les médecins d’identifier quel traitement sera efficace sur chaque patient. Or, au vu de l’agressivité des gliomes, le temps est souvent compté pour trouver une solution efficace.

Le dispositif récemment inventé porte le nom de « microdispositif intratumoral »: il s’agit d’un implant que l’on peut insérer au sein d’une tumeur pendant une intervention chirurgicale. Ce dernier est ensuite capable d’administrer, pendant l’opération, jusqu’à 20 médicaments dans des zones différentes de la tumeur. Au cours de cette même intervention, le médecin retire ensuite cet implant ainsi qu’une partie de tissu tumoral, afin de pouvoir l’analyser.

Lors de l’analyse en laboratoire, les scientifiques peuvent alors rechercher les éventuels dommages causés par les médicaments dans chaque partie du tissu prélevé, qu’il s’agisse de dommages causés sur l’ADN ou des signes de mort cellulaire. C’est ainsi qu’ils peuvent conclure quel médicament a été le plus efficace contre le cancer du patient.

Autrement dit, cette technologie permet d’accélérer nettement le test de réaction du patient à différents traitements, et ainsi trouver celui qui est le plus efficace sur lui. En accélérant ainsi l’identification et le suivi du traitement qui lui convient, ce système pourrait promettre de meilleures chances de guérison.

Testé sur trois patients seulement pour l’instant, l’implant a réussi à donner des informations en parfaite cohérence avec l’efficacité avérée des médicaments sur ces derniers. Ce dispositif présente en outre un autre avantage: sa simplicité permet de ne pas augmenter de façon trop importante le coût de l’intervention chirurgicale. Des essais plus vastes seront encore nécessaires, mais ces premiers résultats sont encourageants, d’autant plus face à ce fléau qui nécessite toujours plus de médecine personnalisée.

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