TECHNOLOGIE

Cette nouvelle thérapie anticancéreuse bloque la croissance des tumeurs

Des chercheurs viennent de mettre au point une toute nouvelle thérapie capable de freiner drastiquement la croissance des tumeurs cancéreuses. La méthode consiste à faire absorber par les cellules cancéreuses un fragment d’ARN bien spécifique, qui présente la particularité de bloquer la division cellulaire. A ce jour, les cancers se traitent par diverses méthodes, qui présentent malgré tout encore trop peu d’efficacité ou bien qui sont associées à des effets secondaires importants. La communauté scientifique ne cesse de réaliser des recherches afin de lutter contre ce fléau. Et l’actualité dans le domaine est riche ! Nous vous partagions il y a quelques jours dans cet article une nouvelle majeure révélant une technique consistant à traiter la quasi-totalité des cancers via l’élimination de chromosomes ciblés. Aujourd’hui c’est le résultat d’une toute autre recherche mais tout aussi encourageante, que nous vous présentons.

La particularité des cellules cancéreuses réside dans leur capacité à se diviser de manière totalement incontrôlée et échappant au système immunitaire. Des chercheurs de l’université de Purdue (États-Unis), viennent de publier le résultats de leurs travaux dans la revue Oncogene, visant à lutter précisément contre cette spécificité. Dans le cadre de leur recherche, ils ont testé une toute nouvelle thérapie sur des souris, consistant à administrer dans les cellules cancéreuses, une version modifiée du microARN-34a. Cette molécule, présente en abondance dans les cellules saines et quasiment absente des cellules cancéreuses, présente la particularité de ralentir voire d’arrêter complètement la division cellulaire.

Le résultat des tests menés sur les rongeurs a été stupéfiant: les tumeurs traitées avec cette thérapie n’ont pas augmenté de taille dans la période de surveillance des 21 jours qui a suivi l’administration de la molécule, alors que les tumeurs non traitées ont triplé de volume sur cette même période ! Une guérison complète a ainsi pu être constatée chez certains animaux. En plus de cette efficacité démontrée, la molécule a également permis de supprimer pendant 120 heures, l’activité de plusieurs gènes qui sont connus pour être à l’origine du cancer et qui favorisent également la résistance à d’autres thérapies anticancéreuses. Il s’agit des gènes AXL, CD44 et MET. Les résultats de cette recherche sont le fruit de 15 ans de travaux portant sur l’efficacité des microARN contre le cancer. Les chercheurs sont confiants quant à l’utilisation à terme de cette méthode, qui, combinée à des traitements déjà existants, pourrait réussir à vaincre des cancers ayant développé une résistance aux médicaments. La prochaine étape consistera à élargir les tests, et à réaliser des études de toxicité à plus grande échelle.

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