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Financement du fonds vert : Macky contre l’endettement des pays pauvres
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a invité, lors du premier Sommet africain sur le climat (Africa climate summit 23) ouvert hier à Nairobi, à soutenir la réalisation de projets sobres en carbone et résilients au changement climatique. Le Président Macky Sall a exhorté ses homologues à poursuivre le plaidoyer pour la mobilisation des ressources dédiées aux financements verts.
Par Ousmane SOW – «C’est l’action climatique conséquente, par une mobilisation responsable et solidaire de tous les pays, développés et en développement, qui pourra aider à sauver la planète.» C’est l’avis du chef de l’Etat Macky Sall qui a pris part au premier Sommet africain sur le climat à Nairobi (Africa climate summit 23). Dans la perspective de la Cop28 en décembre prochain à Dubaï, il a exhorté ses homologues à poursuivre le plaidoyer pour la mobilisation des ressources dédiées aux financements verts. «Il nous faut par conséquent poursuivre le plaidoyer pour la mobilisation des ressources dédiées aux financements verts. C’est la clé de voûte du combat contre le réchauffement climatique», estime Macky Sall, tout en exprimant son soutien à l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique, initiée par la Banque africaine de développement (Bad), l’Union africaine et Africa 50 pour, dit-il, «soutenir la réalisation de projets sobres en carbone et résilients au changement climatique». Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a rappelé que le moment est propice pour faire le point sur l’état de mise en œuvre des engagements sur le climat et convenir d’une position africaine commune. «Les périls liés au réchauffement climatique continuent d’affecter nos pays ; et pire, ils se sont même aggravés. Les derniers rapports du Giec confirment que les pays africains resteront parmi les plus impactés par le changement climatique, alors même qu’ils contribuent pour moins de 4% aux émissions de gaz à effet de serre», a-t-il dit.
Faisant part de ses remarques à ce premier Sommet africain sur le climat, en prélude à la Cop28 de Dubaï, le Président Sall a fait savoir que face à l’urgence climatique, l’Afrique réagit à la mesure de ses moyens, à travers des initiatives novatrices et la recherche de solutions sobres en carbone et résilientes au changement climatique. Il a indiqué qu’au plan continental, «11 pays de la bande sahélo-saharienne exécutent le projet de Grande Muraille Verte depuis une décennie». Macky Sall a ajouté qu’à ce titre, le Sénégal met en œuvre un programme de reboisement de 500 mille hectares de forêts classées et de 500 mille hectares de plantations, pour «endiguer l’avancée du désert, lutter contre la dégradation des sols, restaurer la biodiversité et soutenir des activités agro-sylvo-pastorales génératrices de revenus». De même, il a abordé les efforts de réalisation de projets sobres en carbone et résilients au changement climatique, y compris en matière de transition énergétique. «Grâce à la mise en œuvre de notre programme de mix énergétique, les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 31% de nos capacités électriques installées dont une importante partie en énergie solaire alors qu’en 2014, nous disposions seulement d’une mini-centrale de 2 Mw», a souligné Macky Sall dans un document transmis à la rédaction. D’après lui, les autres composantes proviennent de l’éolien et de l’hydroélectricité.
Porter à 40% la part des énergies renouvelables d’ici 2030
Dans son allocution lors de ce sommet, le Président Sall informe que le Sénégal exécute actuellement un important projet d’électrification solaire de 1000 villages, financé à hauteur de 75, 45 millions d’euros en partenariat avec le Fonds Vert Climat et la Banque ouest-africaine de développement. «Ces efforts seront renforcés grâce à la stratégie gas-to-power que nous mettrons en place avec l’exploitation prochaine de nos ressources gazières ; parce que pour nous, le gaz est une énergie de transition», enchaîne le Président Sall, soulignant que la politique de transition énergétique du Sénégal vers la neutralité porte également sur le système de transport de masse avec le Train express régional (Ter) et le Bus rapid transit (Brt). Sans oublier que le Sénégal a signé en juin, avec les pays partenaires, son Partenariat pour une transition énergétique juste (Jetp). «Avec un plan d’investissement qui prévoit la mobilisation de 2, 5 milliards d’euros pour une période initiale de 2 à 3 ans, nous avons l’ambition de porter à 40% la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique d’ici 2030», informe le Président Sall. Que faire ? «Il convient de relever que pour l’essentiel, nos pays financent par eux-mêmes leurs projets verts en recourant à la dette, alors que le financement de l’adaptation devrait être soutenu par des dons, conformément aux engagements convenus dans l’Accord de Paris sur le climat», précise le Président Sall.