En pleine réunion du Crd sur l’émigration clandestine, une conseillère municipale de Rewmi a persisté et signé que des gendarmes ont reçu de l’argent de migrants de Fass Boye pour, en contrepartie, les laisser embarquer vers l’Espagne. À en croire Bès Bi Le Jour, il s’est agi d’une accusation grave que les pandores ont prise pour un outrage. La dame Aïta Diagne Diouf, arrêtée le 28 août dernier au sortir de ce Crd, a été relaxée.
En dépit des nombreux cas de morts et de disparition de jeunes, l’émigration clandestine continue de plus belle. C’est pour trouver des pistes de sortie de crise que le Gouverneur
de la région de Thiès a convoqué un Crd (Comité régional de développement) le lundi 28 août dernier. Au cours de cette réunion, une conseillère municipale de Mbour, habitant le quartier Tefess, a accusé les pandores d’avoir reçu de l’argent de la part des jeunes migrants de Fass Boye tout en soulignant avoir des preuves.
Les gendarmes qui avaient assisté à cette rencontre n’en croyaient pas leurs oreilles et s’étaient sentis vexé, outragés. L’accusation est grave puisque les forces de sécurité constituent un pilier important dans la lutte contre l’émigration clandestine. Elles se déploient pour traquer les convoyeurs responsables de ces voyageurs périlleux. Et donc, les gendarmes ne pouvaient laisser passer une telle affirmation. Selon nos sources, c’est à son retour à Mbour que Aïta Diagne Diouf a été alpaguée par les pandores à hauteur de Sindia. A l’annonce de cette arrestation, comme un seul homme, les populations de Tefess où elle vit se sont mobilisées pour lui apporter leur soutien.
C’est le vendredi dernier que la conseillère municipale membre du parti Rewmi a comparu devant le Tribunal de grande instance de Thiès devant de nombreux militants de son parti et des représentants d’organisations de pêche. Elle a fini été relaxée. « Aïta est connue pour son franc-parler. Elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense. Seulement, toute vérité n’est pas bonne à dire. Nous remercions Dieu pour ce dénouement heureux. Les autorités auraient pu éviter
ce procès », a regretté un des souteneurs de Aïta Diagne Diouf.