TECHNOLOGIE

L’endroit le plus chaud de l’Univers

Vous trouvez le Soleil chaud ? Attendez de découvrir le quasar 3C273. Bien que notre Soleil détienne le record de la température dans notre Système solaire avec 5500 degrés Celsius en surface, il fait figure de glaçon en comparaison de certains objets célestes. L’endroit le plus chaud jamais enregistré dans l’Univers est, selon Daniel Palumbo de l’Initiative sur les Trous Noirs de Harvard, le quasar 3C273. Il s’agit d’une région brillante entourant un trou noir supermassif situé à environ 2,4 milliards d’années-lumière de la Terre. Ce quasar a une température de cœur stupéfiante d’environ 10 000 milliards de degrés Celsius.

Les trous noirs supermassifs, comme celui au centre du quasar 3C273, siègent généralement au cœur des galaxies. Ces objets ont une force gravitationnelle si puissante que même la lumière ne peut s’échapper. À l’intérieur du trou noir, la température est supposée très froide. Mais à l’extérieur, dans le disque d’accrétion, la matière est accélérée à des vitesses vertigineuses, ce qui génère d’énormes quantités de friction. Cette friction peut provoquer des températures atteignant des milliers de milliards de degrés Celsius. La température monte encore quand les champs magnétiques intenses du trou noir projettent certaines de ces molécules dans l’espace sous forme de jets relativistes, a ajouté Daniel Palumbo.

Koushik Chatterjee, un autre chercheur à l’Initiative sur les Trous Noirs, suggère que l’emplacement le plus chaud de l’Univers pourrait varier en fonction des événements cataclysmiques. Par exemple, la collisionde deux étoiles à neutrons peut engendrer une température de 800 milliards de degrés Celsius. Ces phénomènes, bien qu’intenses, sont souvent éphémères.

En fin de compte, il est difficile de déterminer avec certitude le point le plus chaud de l’Univers. Les chercheurs se fient à des modèles pour estimer ces températures extrêmes, en se basant sur les longueurs d’onde du rayonnement émis par ces objets célestes. Richard Kelley, un chercheur de la NASA, souligne que des outils plus avancés, comme la future mission d’observation en rayons X XRISM, pourraient aider à mesurer plus précisément ces gaz à haute température.

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