A LA UNETECHNOLOGIE

L’humain: un accident dans l’évolution des espèces

L’évolution des espèces a-t-elle un but précis, comme l’augmentation de la complexité biologique ? Une étude récente bouscule cette idée en montrant que l’évolution des mammifères, dont les humains font partie, est plus aléatoire qu’on ne le pensait.

Au XVIIIe siècle, des biologistes comme Jean-Baptiste Lamarck pensaient que la vie avait une tendance innée à devenir de plus en plus complexe. Cette idée a été remise en question par Charles Darwin au milieu du XIXe siècle, qui a montré que la sélection naturelle n’a pas de direction prédéfinie. Les biologistes modernes sont divisés sur la question de savoir si l’augmentation de la complexité est un phénomène accidentel ou dirigé. Certains suggèrent que la complexité pourrait augmenter « accidentellement », comme la diffusion d’une goutte d’encre dans un verred’eau. D’autres pensent que la sélection naturelle pourrait être le moteur de cette complexité croissante, un phénomène connu sous le nom de « tendance dirigée ».

L’étude en question a examiné plus de mille espèces de mammifères et a trouvé que l’évolution de la complexité est à la fois accidentelle et dirigée. Par exemple, des espèces comme les baleines, les chauves-souris et les primates ont développé des colonnes vertébrales complexes, tandis que d’autres, comme les éléphants et les rhinocéros, ont des colonnes vertébrales relativement simples.

L’évolution fonctionne souvent sur des copies multiples de gènes ou de structures. Par exemple, les génomes entiers peuvent être dupliqués en une seule génération, offrant de nombreuses opportunités pour l’acquisition de nouvelles fonctions. Cela a été observé chez les esturgeons et les poissons spatule, qui ont survécu à la plus grande extinction de masse connue, il y a 250 millions d’années.

L’évolution de la complexité chez les mammifères n’est ainsi pas unidirectionnelle. Elle dépend du contexte et peut être le résultat de plusieurs facteurs, y compris la sélection naturelle et des phénomènes plus aléatoires.

Et pour l’espèce humaine ?

L’humain, souvent considéré à tord comme l’apogée de l’évolution en raison de sa complexité biologique et cognitive, occuperait en réalité une place « accidentelle » dans le grand schéma évolutif.

Ces recherches suggèrent que l’évolution n’a pas de direction prédéfinie et que la complexité humaine pourrait être le résultat d’une série de circonstances fortuites plutôt que d’un dessein évolutif. Cette perspective pourrait avoir des implications profondes sur notre compréhension de la signification et de la valeur de la vie humaine dans le contexte plus large de la biodiversité sur Terre.

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