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POURQUOI « L’INVESTISSEMENT GLOBAL DANS L’ÉNERGIE DOIT PLUS QUE DOUBLER D’ICI 2030 » image

En marge du sommet africain sur le climat, l’Agence internationale de l’énergie (Aie) et le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), ont lancé, hier mercredi, un rapport conjoint sur le financement des énergies propres en Afrique. Le rapport intitulé « financer l’energie propre en Afrique » vise, selon Bès Bi le Jour, à inciter les fournisseurs de capitaux, les banques multilatérales de développement, les institutions de financement du développement, les organisations philanthropiques et les gouvernements à amplifier et à reproduire les projets d’énergie propre pour plus de succès sur le continent.

 

 

L’Agence internationale de l’énergie (Aie) et le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), ont lancé, hier, un rapport conjoint sur le financement des énergies propres en Afrique. Le nouveau rapport note que même si l’Afrique représente près de 20 % de la population mondiale et dispose de ressources abondantes, elle n’est la destination que d’environ 2% des dépenses mondiales en énergie propre.

« L’investissement global dans l’énergie sur le continent a connu des difficultés ces dernières années, alors que pour répondre aux ambitions de développement de l’Afrique, ainsi qu’aux objectifs internationaux en matière d’accès à l’énergie et de climat, il doit plus que doubler d’ici 2030, dont près des deux tiers seront consacrés à l’énergie propre », souligne le document. Il déplore que le coût du capital pour les projets d’énergie propre à grande échelle sur le continent est au moins deux à trois fois plus élevé que dans les économies avancées. Ce qui empêche la poursuite des projets commercialement viables susceptibles de fournir des solutions énergétiques abordables.

« Réduire le coût du capital et soutenir la création de projets susceptibles d’investissement nécessiteront le développement d’une série d’instruments. Il s’agit notamment de fournir davantage de financements de démarrage et d’utiliser davantage d’outils susceptibles de réduire les risques d’investissement perçus afin d’attirer des capitaux privés », note le rapport, soulignant que fournir une énergie moderne à tous les Africains nécessitera près de 25 milliards de dollars de dépenses par an jusqu’en 2030. « Il s’agit d’une petite somme dans le contexte des dépenses énergétiques mondiales équivalente à l’investissement nécessaire pour construire un nouveau terminal Gnl par an. Mais cela nécessite un type de financement très différent, étant donné la nécessité de projets à petite échelle, souvent dans les zones rurales et pour des consommateurs ayant une capacité de payer limitée », poursuit le rapport.

« Mobiliser 90 milliards de dollars d’investissements du secteur privé d’ici 2030 »
L’Agence internationale de l’énergie (Aie) et le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) font appel à la communauté internationale à jouer un rôle majeur dans l’augmentation des investissements dans les énergies propres en Afrique. « Le financement concessionnel ou le financement des institutions de financement du développement et des donateurs peut servir de catalyseur crucial ». Le rapport estime qu’un capital concessionnel d’environ 28 milliards de dollars par an est nécessaire pour mobiliser 90 milliards de dollars d’investissements du secteur privé d’ici 2030, soit une multiplication par dix par rapport à aujourd’hui. Le rapport souligne également le rôle vital des institutions financières locales pour le développement durable en Afrique sur le long terme. « Pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques, les financements provenant ou décaissés via les canaux locaux doivent presque tripler d’ici la fin de la décennie », prévient le rapport. Il faut souligner que le Sénégal fait partie des six pays d’Afrique qui ont rejoint cette année l’Agence internationale de l’énergie.

 

 

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