La coalition Yewwi Askan Wi s’est exprimée sur le refus de la Direction des élections de remettre des fiches de parrainage au mandataire de l’opposant Ousmane Sonko. Elle accuse le DGE de s’ériger elle-même en juge électoral en lieu et place du Conseil constitutionnel seul habilité en la matière.
« Ce vendredi 29 septembre 2023, les candidats à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, devraient recevoir les modèles des fiches de collecte de parrains pour soutenir leur candidature. Le Coordonnateur national de la collecte des parrainages a été dûment désigné par le candidat Ousmane Sonko pour se rendre à la direction générale des élections, muni de sa lettre de notification », rappelle la DGE.
« La Direction Générale des Élections a refusé de recevoir la notification et de remettre au Coordinateur désigné les modèles des fiches de collecte de parrains permettant au candidat de satisfaire à cette exigence légale. La raison évoquée est le prétendu statut de non-electeur de Ousmane Sonko, sans en produire la preuve. Ce faisant la DGE s’érige elle-même en juge électoral en lieu et place du Conseil constitutionnel seul habilité en la matière », ajoute-elle.
La Coalition Yewwi Askan Wi rappelle qu’en 2019, même des candidats qui n’avaient pas pu s’inscrire sur les listes électorales ont pu faire retirer les fiches de collecte de parrainages et déposé leur dossier devant le juge constitutionnel. Elle dénonce cette « énième forfaiture » du régime et « condamne fermement » cette attitude partisane et indigne de l’administration électorale qui confirme la main mise politique et de l’État.
Yewwi Askan Wi prend l’opinion nationale et internationale à témoin sur les manigances du pouvoir pour confisquer le processus électoral et frauder les élections, démarche qui serait grosse de dangers pour la paix et la stabilité de notre pays. La Coalition Yewwi Askan exige le rétablissement de Ousmane Sonko dans ses droits et la conduite du processus électoral conformément à la loi. « Le peuple sénégalais ne saurait accepter que cette élection présidentielle cruciale pour notre pays ne soit torpillée par un système vomi par les Sénégalais », dit-elle.