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Sénégal: 20 organisations de la société civile invitent l’Etat à « gracier les détenus politiques »

La synergie des Organisations de la société civile (SOS/ Paix) a tenu une conférence de presse ce jeudi 31 août 2023. Les membres de la société civile ont abordé les questions liées aux détenus politiques, grève de la faim, prochaines opérations du processus électoral. Pour contribuer à l’apaisement de la tension politique, les OSC demandent aux détenus de cesser leur grève de la faim et invitent l’Etat à accorder la liberté provisoire aux détenus d’opinion.

« Reconnaissant que la récurrence des problèmes liés à la gestion du processus électoral, commande que la vigilance soit toujours de rigueur et que la société civile continue de jouer son rôle de prévention, d’alerte et de garant d’une démarche consensuelle qui permet de maintenir le Sénégal dans sa trajectoire démocratique et sa stabilité politique, économique et sociale », ont indiqué 20 organisations de la société civile, dans une déclaration faite ce jeudi à la presse.

La synergie des Organisations de la société civile (SOS/ Paix) constate que le scrutin présidentiel du 25 février 2024 risque d’avoir lieu dans un « contexte politique particulièrement tendu et marqué par un risque de rupture du dialogue entre acteurs politiques et la méfiance voire la défiance à l’égard des institutions impliquées dans la conduite du processus électoral ».

SOS/Paix rappelle la nécessité d’établir le distinguo entre les détenus politiques et les acteurs impliqués dans des actes de violence et de vandalisme liés aux manifestations du mois de juin 2023.

« Nous constatons qu’il y a des Sénégalais qui ont été détenus à travers leur opinion. Qu’on les appelle détenus politiques ou acteurs politiques en détention ça importe peu. Nous ne sommes pas en confrontation avec l’Etat. Nous sommes dans une logique de médiation. Ce qui nous importe, c’est d’arriver pour que ces personnes-là soient libérées », a expliqué Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de l’ONG 3D.

La société civile, regroupée autour de la Synergie des Organisations de la société civile pour la Paix (SOS/Paix), demande à l’État d’accorder des « grâces exceptionnelles à l’endroit de tous les citoyens détenus pour des délits mineurs et ayant déjà fait l’objet d’un jugement, d’accorder la liberté provisoire aux citoyens en détention préventive pour des délits mineurs liés aux manifestations et à l’expression de leur opinion, appeler les jeunes au calme et au respect de l’État de droit ».

Pour les citoyens en détention, Moundiaye Cissé et Cie demandent à ceux-ci de cesser leur « grève de la faim afin de permettre à la société civile de continuer ses actions de médiation pour leur libération ».

SOS/Paix demande aux acteurs politiques d’appeler leurs militants à adopter un « comportement responsable et à cesser la diffusion de messages de nature à compromettre la stabilité sociale et de poursuivre les initiatives de dialogue pour l’adoption de réformes issues du dialogue entamé par le président de la République ».

La plateforme SOS/Paix entend continuer ses « initiatives de médiation à travers des rencontres avec les acteurs du processus électoral et leaders d’opinion afin de préserver la paix et la cohésion sociale qui font de notre Sénégal un modèle démocratique. »

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