POLITIQUE

Mbour – Présentation de ses rapports 2020-2021-2022 sur le dialogue social : Le Hcds mesure le chemin à parcourir

Alors que le monde du travail est toujours instable, la présidente du Haut conseil du dialogue social a présenté les Rapports 2020-2021-2022. Après le chef de l’Etat, elle a rencontré les acteurs pour revenir sur cette problématique toujours d’actualité.

Par Alioune Badara CISS – Après la remise des Rapports 2020-2021-2022 sur l’état du dialogue social au Sénégal le jeudi 5 octobre 2023 au chef de l’Etat, le Haut-conseil du dialogue social (Hcds) a ouvert, hier à Saly, sa 32ème Assemblée plénière pour une meilleure vulgarisation du rapport. En plus des mandants tripartites, cette assemblée ouverte à la Société civile va permettre aux participants de s’approprier les leçons apprises et les recommandations découlant des différentes initiatives de promotion du dialogue social. Mais également d’examiner les leçons apprises et les recommandations du rapport tout en évaluant le niveau de mise en œuvre des recommandations formulées à l’issue des 12ème, 15ème et 21ème assemblées plénières du Haut-conseil du dialogue social. Selon Mme Innocence Ntap, présidente du Hcds, cette institution a choisi ce format en intégrant plusieurs franges publiques, privées, syndicats, la Société civile, pour mieux «élargir ce spectre du dialogue social et les mécanismes du dialogue social dans le pays qui souvent fait face à des crises dans le monde du travail, dans les entreprises, et au-delà, des crises à connotation politique». «Il y a eu le dialogue national et le Haut conseil était représenté à travers ma modeste personne. La cérémonie que nous avons aujourd’hui va permettre à ceux qui sont présents de poser des questions et de voir ce que nous faisons. Nous allons profiter de cette assemblée plénière pour revisiter les recommandations qui avaient été reformulées lors d’assemblées plénières qui se sont tenues antérieurement», précise la présidente du Hcds.
Ainsi, ces recommandations vont porter sur l’exploitation des mandants tripartites en perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz, et sur l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes. Ainsi, sur ces recommandations formulées, le Hcds va se pencher sur ce qui a été mis en œuvre. «En effet, en perspective de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, des recommandations pertinentes ont été formulées lors de la 12ème, et affinées lors de la 15ème ; elles portaient sur les opportunités d’affaires pour les entreprises nationales dans l’approvisionnement des fournitures et des services, sur l’’emploi et la formation professionnelle, sur les conditions de travail et sur les impacts environnementaux et sociaux», détaille l’ex-ministre de la Fonction publique.
En ce qui concerne l’entreprenariat des jeunes suivi d’un forum sur l’émigration irrégulière, la présidente a précisé que des recommandations avaient été formulées. Alors que le phénomène ne cesse de s’aggraver avec des vagues impressionnantes vers l’Espagne, et les Etats-Unis via le Nicaragua. «Nous allons voir surtout en raison de la situation actuelle. Pas plus tard que ce matin, il m’est revenu que des migrants vont être rapatriés au bercail. Ils ont dépensé de l’argent pour partir, ils ont pris des risques pour arriver et on les retourne à la case départ. Qu’est-ce que le Sénégal va leur offrir ? Tout cela, ce sont des préoccupations. Et cette assemblée va nous permettre, avec les jeunes issus des mouvements syndicaux, de la Société civile, de formuler d’autres recommandations, parce que le phénomène est en train de s’aggraver de jour en jour», déplore Mme Innocence Ntap. Le Hcds va également se pencher sur les services sociaux de base tels que la santé et l’éducation. «Ce sont des secteurs importants inscrits dans notre plateforme. Et je peux annoncer ici que pour la santé, il faut comprendre que les autorités ont pris une pleine conscience de la nécessité d’apaiser ce secteur. On ne peut pas parler de moyens budgétaires sans parler de ce qui a été injecté dans le secteur de la santé en matière de ressources financières, ce sont plus de 85 milliards de francs Cfa. Donc, ce n’est pas un problème de ressources, mais plutôt voir l’efficience de la dépense publique», souligne la présidente du Hcds.

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