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Université numérique du Sénégal -Chk : Un avenir en questions

Un colloque sur le thème : «L’Afrique face aux défis de l’enseignement supérieur numérique», a démarré vendredi à Diamniadio. La rencontre, qui marque les 10 ans d’existence de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane, ambitionne d’ouvrir de nouvelles perspectives dans l’enseignement supérieur numérique.    

Par Alioune Badara NDIAYE – Pour ses 10 ans d’existence, l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (Un- Chk, ex-Université virtuelle du Sénégal) suscite la réflexion autour de l’enseignement supérieur numérique. La toute première édition du Colloque international Africa Digital Edu, qui se tient sur deux jours, s’est ouverte en ce sens vendredi à l’amphithéâtre de l’Iressef de Diamniadio. «C’est un colloque que nous avons initié pour créer un cadre d’échanges entre les acteurs de l’enseignement supérieur, mais aussi de l’écosystème en général pour pouvoir discuter de tout ce qui tourne autour de l’enseignement supérieur numérique en Afrique. Donc comment utiliser la technologie pour améliorer l’expérience d’apprentissage», a indiqué lors de son allocution, Moussa Lô, Recteur de l’Un-Chk. «Il s’agit, pour nous, de faire un peu le point sur ce que nous avons fait pendant 10 ans, parce que c’est une activité qui entre dans le cadre de la célébration des dix années de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane», a-t-il en outre relevé. Pas moins de quatre panels et 3 sessions parallèles sont au programme de la rencontre. Faisant le bilan des 10 années d’existence, Pr Lô a affirmé que d’énormes progrès ont été réalisés et beaucoup de défis relevés. «Toutefois, il y en a beaucoup encore qui restent», a-t-il tempéré, évoquant à ce titre ceux liés à la disponibilité des outils de travail pour les étudiants et ceux concernant les méthodes d’apprentissage. «Le numérique étant un terrain très fertile où il y a beaucoup de possibilités (…) C’est l’une des raisons pour lesquelles des ateliers de ce genre sont importants, parce que ça nous permet de partager nos expériences, mais surtout de nous remettre en question par rapport aux méthodes d’apprentissage utilisées pour améliorer la qualité», a-t-il posé dans la lancée. Améliorer la qualité certes, mais le faire de manière endogène pour plus d’efficacité. C’est la raison de la présence de délégations des universités virtuelles de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso à cet évènement. «Evidemment, il y a toujours des limites, mais ce qu’il faut, c’est que ces limites, on les transforme en opportunités et en défi. C’est tout l’enjeu de ce colloque-là, car ça permet aux acteurs de s’asseoir ensemble, parce que tant que c’est entre nous, on n’arrive pas à identifier les limites», a noté Pr Lô. «C’est l’intérêt justement d’avoir un colloque où on invite des gens qui viennent d’ailleurs. Par exemple les problématiques que nous avons nous, ce ne sont pas forcément les mêmes qu’on va trouver en Côte d’Ivoire ou au Burkina Faso. Donc, si eux, ils sont là, c’est pour qu’on puisse partager nos expériences, mais aussi qu’on voie comment mutualiser nos ressources et nos efforts», a-t-il poursuivi.

Tiémoman Koné, Directeur général de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire, s’est réjoui des politiques prises dans les différents pays pour le développement de l’enseignement numérique. «Le développement, c’est aussi la coopération, et nous devons mutualiser nos ressources pour aller encore plus loin dans ce secteur», a-t-il noté. Pr Amadou Gallo Diop, qui a prononcé le discours inaugural au nom du ministre Moussa Baldé, a relevé les progrès réalisés depuis le début de cette aventure. «Cela fait suite à la création de l’Université virtuelle du Sénégal après les Concertations (nationales) sur l’enseignement supérieur (Cnaes) avec moins de 2000 étudiants, et puis, au fil du temps, l’Université virtuelle du Sénégal est devenue Université numérique Cheikh Hamidou Kane. Elle est, en termes de nombre d’étudiants, la deuxième université après l’Ucad, mais va devenir d’ici 5 ans, la première université du Sénégal en termes d’effectifs», a-t-il dit de l’établissement qui compte présentement 70 mille étudiants. M. Diop, par ailleurs Directeur général de la recherche et de l’innovation au Mesri, a exhorté à l’adéquation des apprentissages avec les réalités du terrain. «Les universités numériques dans l’espace francophone ont encore des efforts à faire en mieux connectant les enseignements et la réalité du monde du travail qui a besoin de leurs compétences dans ce domaine qui est un outil majeur d’enseignement et de travail», a-t-il prôné.

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