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Assemblée – Le ministère de l’Environnement connaît une augmentation de plus de 9 milliards F Cfa : Transition écologique, feux de brousse, déforestation, les combats à gagner

Le Par Sucré-Salé du ministère de l’Environnement a connu une augmentation de plus de 9 milliards de francs pour l’exercice 2024. Suffisant pour le ministre Alioune Ndoye de promettre une meilleure prise en charge des jeunes et des questions liées à l’environnement.

Par Justin GOMIS – Le projet de budget du ministère de l’Environnement a connu une hausse pour l’exercice 2024. Contrairement à l’année passée où il a été arrêté à 38 milliards, il est fixé cette année à 48 milliards 699 millions 848 mille 381 francs. Soit une hausse de plus de 9 milliards 900 millions de francs Cfa. Une augmentation dont s’est réjoui le ministre. «Cette hausse du budget va favoriser, entre autres, une meilleure prise en charge des jeunes recrutés dans le cadre du Programme «Xëyu ndaw ñi» pour une reforestation nationale durable, le financement de deux projets d’investissement qui ont bouclé leur processus de maturation, le reverdissement des écoles pour le renforcement de l’éducation environnementale, la préservation des écosystèmes naturels contre la recrudescence des actions malveil­lantes et par ailleurs le soutien de la politique globale de reforestation, sur toute l’étendue du territoire national, en rapport avec les collectivités territoriales», promet Alioune Ndoye.

Mais face à cette volonté exprimée par le ministre de l’Environnement, les députés n’ont pas manqué de souligner les obstacles qui se dressent dans son département, notamment «sur la mise en place de stratégies opérantes devant créer une dynamique nationale pour l’amélioration de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles, l’intégration des principes du développement durable dans les politiques publiques, le renforcement de la résilience des écosystèmes et des communautés au changement climatique, mais aussi la conciliation des intérêts des générations futures aux impératifs de développement». Les honorables députés l’ont interpellé aussi sur le nouveau cadre de la biodiversité, sur les stratégies envisagées par le Sénégal pour une bonne application de ce texte, «sur les actions mises en place pour la transition vers l’économie verte, sans oublier comment favoriser la conciliation entre la transition écologique et la production prochaine des hydrocarbures par le Sénégal dans le respect de ses engagements internationaux en ma­tière de lutte contre les effets du changement climatique».

Alioune Ndoye de rassurer que toutes ces interpellations portent sur le cœur de métier du département. «Une partie des retombées de l’exploitation de ces ressources dans la prise en charge des enjeux environnementaux, afin de pallier les contraintes internationales liées à la promotion d’une économie verte», dit-il.
La lutte contre les feux de brousse, poursuit-il, entre dans le premier programme qui consiste à lutter contre tout ce qui est déforestation et dégradation des sols. Il précise à l’endroit des députés que 63 pour cent du budget qu’ils viennent de voter sont affectés à ce programme. Et au-delà, informe Alioune Ndoye, son département a bénéficié aussi d’un soutien conséquent de la part du chef de l’Etat, qui a doté son ministère de «moyens roulants, de citernes, de moyens de déplacement». Et cela fait qu’aujourd’hui, ils prennent de plus en plus et de façon précoce la question des feux de brousse.
Toutefois, il y a un besoin de sensibilisation et de prévention. Car «ces feux de brousse sont souvent causés par des pyromanes que les populations refusent de dénoncer», remar­que le ministre.

Interpellé aussi sur le remplacement des sacs plastiques par des sacs bio dégradants, M. Ndoye rassure que son ministère va s’y atteler. En outre, «il a été interpellé sur l’état des engagements pris par notre pays, notamment les 2, 5 milliards d’euros annoncés pour la promotion de la transition écologique, visant à porter jusqu’à 40% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national d’ici 2030 et à réduire les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 23 à 29%». En réponse, Alioune Ndoye estime que le mix énergétique est à plus de 30%. Selon lui, «c’est une véritable prouesse par rapport aux économies de même physionomie que celle du Sénégal». A l’en croire, «les investissements comme le Ter et le Brt participent beaucoup dans ce processus, en fournissant un service de transport durable à l’électricité». Il avait une réponse aux questions relatives aux industries chimiques, à la protection des zones marines, des inondations et à l’emploi des jeunes.

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