Contrairement à ce qui avait été annoncé puis reporté à deux heures plus tard, la déclaration du leader de l’ex-parti Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas eu lieu. La réaction du ministère de la Justice, par le biais de la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap) est passée par là. Les services dirigés par le Colonel Abdoulaye Diagne avaient, en effet, produit, dans la journée d’hier, un communiqué dans lequel ils mettaient en garde contre la diffusion d’une déclaration de Ousmane Sonko. Aux yeux des matons et du point de vue des dispositions légales, le statut de détenu du chef de l’ex-parti Pastef ne lui donne pas droit à cela.
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La Direction de l’administration pénitentiaire indique, en effet, dans son document : «Il est annoncé que le détenu Ousmane Sonko délivrera un message public ce jour (hier dimanche). L’Administration pénitentiaire tient à rappeler qu’un détenu n’a pas le droit de communiquer avec l’extérieur, de façon directe comme indirecte.» Avant d’ajouter : «Comme il est de son droit, le détenu Ousmane Sonko communique pendant ses visites qui sont organisées. Ses visiteurs sont fouillés, à l’exception des avocats qui sont soumis à une déontologie stricte.»
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«Si des complicités à un quelconque niveau devaient être détectées dans l’utilisation d’un moyen extérieur de communication, les sanctions idoines seraient prises contre leurs auteurs, les complices et le détenu», ont prévenu le Colonel Abdoulaye Diagne, Directeur général de l’Administration pénitentiaire, et ses collaborateurs.