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Emigration irrégulière : Une embarcation gambienne secourue à Cayar avec 120 personnes

Le rêve de plus de 120 personnes dont 40 femmes et une vingtaine d’enfants, à bord d’une pirogue qui a pris le départ en Gambie, pour tenter de rallier les îles Canaries, en Espagne, s’est brisé finalement à Cayar où elles ont été secourues. Une aventure qui s’est achevée au village traditionnel des pêcheurs, dans la nuit du samedi au dimanche dernier. Pape Aly, habitant Touba et passager de ladite pirogue, révèle «la présence, à bord de l’embarcation, d’une majorité de Gambiens, avec, aussi, 4 bébés de 3 à 4 mois, une vingtaine d’enfants âgés entre 6 et 11».

Pape Aly raconte les péripéties du voyage mouvementé : «Le départ a eu lieu le mardi 24 octobre 2023, en Gambie, mais le temps était mauvais, nous avons eu toutes les peines du monde pour nous éloigner réellement, après 4 jours de navigation. Après ces 4 jours de manœuvres en mer, nous n’avons pas pu progresser. Le vent était si fort que l’irréparable pouvait survenir à tout instant.» Et de poursuivre : «Il n’y avait plus ni eau ni nourriture, et il y avait des enfants à bord et des femmes portant des bébés parfois de moins de 3 mois. Malgré ces conditions météorologiques très compliquées, nous avons tenté de forcer le passage, mais c’est aux larges de Nouakchott, en Mauritanie, que nous avons finalement décidé d’accepter le coup du sort, pour rebrousser chemin, aussi éviter d’échoir dans les côtes étrangères où on pourrait bien être en difficultés supplémentaires. Nous avons fait cap sur Cayar.»

Les migrants racontent qu’«à l’approche de Cayar, les capitaines ont pris la fuite en plongeant dans l’eau, laissant sur place les passagers de fortune, composés majoritairement de femmes, d’enfants et de gens qui ne savent rien de la mer». Heureusement, ils ont pu faire accoster la pirogue à la plage de Cayar, le samedi, aux environs de 3 heures du matin, avant d’être secourus par les populations. Puis la gendarmerie est descendue sur les lieux pour procéder aux enquêtes d’usage. Et pas moins de 80 passagers dont une majorité de femmes et d’enfants, se retrouveront au poste de santé de Cayar, pour une prise en charge médicale correcte.

Le comité de pêche de Cayar s’est également investi dans la prise en charge en nourriture, aussi pour la mise à disposition d’un bus pour rapatrier les Gambiens. Aly Sy, président du comité de développement sanitaire, constate : «C’est aux environs de 6 heures du matin (dimanche) que les premiers évacués ont commencé à arriver au poste de santé, avec des patients qui étaient parfois dans un état critique. Les traitements se sont poursuivis jusqu’aux environs de 19 heures.»
Correspondant

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