POLITIQUE
La colère noire de Macky contre Boune Dione, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao
Le choix porté sur Amadou Ba, candidat de la majorité a suscité beaucoup de débat et créé des frustrations notamment dans les rangs de Benno. Des départs de Mame Boye Diao, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye, tous candidats à la présidentielle, ont été notés. Mais le président Macky Sall ne semble pas apprécier le comportement de ses ex-collaborateur.
« Je leur ai expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une histoire de personne ou d’ego, que le véritable enjeu était de continuer la politique mise en œuvre depuis 2012, de perpétuer le Plan Sénégal émergent [PSE] et d’assurer la stabilité du pays. Si j’ai pu moi-même renoncer, si j’ai su m’effacer dans l’intérêt général, ils devaient être capables d’en faire autant pour travailler en équipe autour d’un candidat, quel qu’il soit », a dit Macky Sall à Jeune Afrique.
Le président Sall a justifié son choix précisant que certains critères ont particulièrement été mis en avant, notamment « la capacité à rassembler ». « Ce qui a fait la différence, c’est la capacité à pouvoir fédérer, hors du parti et hors de la coalition », estime le président Macky Sall en brossant, dans la foulée, le fait que « toutes les données qui sont en sa possession indiquaient qu’Amadou Ba avait ce profil et était un peu devant les autres ».
Tout cela ne signifie pas qu’ils n’étaient pas bons, tant s’en faut. Mais son nom a été proposé à la conférence des leaders de BBY. Ceux-ci sont près de trois cent, et ils l’ont adoubé. Sall considère que son Premier ministre Amadou Ba est un acteur politique connu et qui a occupé des fonctions importantes, dont celles de Premier ministre du Sénégal. Pour le reste, il estime qu’il est le candidat de la majorité et que ce n’est pas sa personne seule qui déterminera le résultat du scrutin.
« Il fera campagne adossé à la coalition BBY, avec l’appui de plus de 450 maires, des députés, des ministres, etc… Tous doivent s’engager à ses côtés et demeurer soudés s’ils veulent l’emporter et perpétuer notre legs », a conclu le président de la république rappelant que la stabilité du pays passe avant tout.