A LA UNESANTE

Premières transplantations rénales : Macky tire le chapeau au corps médical

La transplantation rénale est désormais une réalité au Sénégal. Dimanche, les premières transplantations rénales ont été réalisées à l’Hôpital militaire de Ouakam.

Par Dieynaba KANE – Le Sénégal fait partie désormais du cercle restreint des pays où la transplantation rénale est effectuée. En effet, une grande avancée a été notée dans le domaine de la médecine avec les premières transplantations rénales réalisées dimanche à l’hôpital militaire de Ouakam. Le Conseil national du don et de la transplantation (Cndt) renseigne que l’opération s’est bien déroulée et «les couples donneurs receveurs vont actuellement bien».

Dans un communiqué, le Cndt, présidé par le Pr El Hadj Fary Ka, s’est réjoui du fait que «la transplantation rénale est devenue une réalité dans notre pays».
Dans le même document, il est souligné que «cette performance hisse notre République dans le cercle restreint des nations offrant ce type de soins à la population». En outre, le Cndt soutient dans son communiqué que les transplantations rénales donnent un «regain d’espérance aux nombreux patients en attente de greffe et en dialyse». Dans la même veine, il ajoute que ces premiers pas seront suivis de beaucoup d’autres afin que «la suppléance par hémodialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale terminale».

Le Pr Alain Khassim Ndoye, chef de service d’urologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, qui a salué cette avancée dans une note, estime que «l’effet le plus important de cette première étape», c’est de «restaurer l’espoir de ceux qui souffrent». Et d’expliquer : «Nous qui avons vu les échanges de regard entre couples donneurs et receveurs, ce que nous retenons c’est l’espoir. Si en médecine tout le monde sait que le désespoir raccourcit la vie des patients porteurs de maladies chroniques, nombreux sont ceux qui ignorent ou oublient que dans le même cas l’espoir fait vivre et prolonge la vie.» D’après le Pr Ndoye, «cette équipe (Hôpital militaire de Ouakam) Hmo-Le Dantec a depuis le début de son aventure surmonté des obstacles, des difficultés, des peines en regardant dans les yeux la souffrance des malades, et surtout parmi eux ceux qui n’avaient aucune chance d’aller se faire soigner à l’étranger».

Poursuivant ses propos, il ajoute : «Nous savons et ils savent que tout le monde ne pourra pas être transplanté, mais ils ont l’espoir et nous aussi que les progrès vont maintenant aller plus vite, ils peuvent se dire, au lieu de penser à leur fin, pourquoi pas moi un jour ?» L’autre enjeu relevé par le Pr Ndoye, c’est le fait que «tous ces parents et alliés, désarmés devant le calvaire et la souffrance de leur proche malade, se diront enfin je peux faire quelque chose, je peux donner mon rein…».

Par ailleurs, le Conseil national du don et de la transplantation rappelle qu’il a mis en place, «depuis sa création par décret no 2018-1583 et la nomination de ses membres par décret no 2019-0842, les textes législatifs et réglementaires nécessaires encadrant la transplantation». Par la suite, renseigne la même source, «l’hôpital Le Dantec et l’hôpital militaire de Ouakam ont contracté une convention de partenariat pour la transplantation rénale depuis 2021, et ont sollicité ensemble un agrément du ministère de la Santé sous le nom du Consortium Hmo-Hôpital Le Dantec». C’est après évaluation, par le Cndt, que «cet agrément leur a été octroyé pour deux ans par l’arrêté no 2023-011861 du 17 avril du ministère de la Santé et de l’action sociale».

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