Pour améliorer la mobilité à Dakar, le Train express régional (Ter), qui relie Dakar à Diamniadio, et le Bus rapid transit (Brt) vont assurer le transport intermodal des usagers, appuyés en cela par des bus électriques. C’est ce qui ressort de l’intervention de Thierno Brahim Aw, directeur du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), hier, lors de l’ouverture de la 11ème édition du «Digital African tour», qui se poursuit aujourd’hui après avoir été lancé hier.
Par Amadou MBODJI – Les transports de masse constituent une alternative pour lutter contre les embouteillages à Dakar. C’est la raison pour laquelle le Train express régional (Ter), qui relie Dakar à Diamniadio, et le Bus rapid transit (Brt), qui va assurer la desserte entre Guédiawaye et Dakar, ont été mis en œuvre par les autorités. L’autre chose consiste à interconnecter ces deux modes de transport pour assurer une meilleure qualité de transport au profit des usagers avec le ticket intermodal. «Les usagers auront bientôt l’occasion de convertir le potentiel qu’on va leur offrir avec un ticket intermodal, qui permettra de relier le Brt et le Ter. Et nous avons aussi initier un programme d’investissements beaucoup plus large avec la restructuration globale du réseau du transport qui va offrir des rabattements au Brt et au Ter», a lancé Thierno Brahim Aw, directeur du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), hier, lors de l’ouverture de la 11ème édition du «Digital African tour», qui a pour thème : «Villes africaines durables : Mobilité urbaine, accélérateur de croissance ?», organisée par Cio média panafricain et dédiée au numérique en Afrique, en partenariat avec le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud). Ce transport intermodal, créant le link entre le Ter et Brt, verra aussi l’implication de bus dont la réception se fera prochainement. «Mille bus seront attendus, des bus à gaz électrique», insiste le patron du Cetud. Avec ces transports de masse, le Sénégal va connaître une «transition vers la mobilité collective», puis vers une «transition énergétique» et «enfin transition numérique». «La transition vers la mobilité collective, quand je parle de transition énergétique, deuxième pilier avant la transition numérique, les modes non polluants que nous choisissons aujourd’hui sont au bénéfice de la santé des populations. C’est crucial et vous voyez que nous faisons beaucoup d’efforts avec le mix énergétique. Et aujourd’hui, l’introduction des transports de masse pour faire de ces villes de Dakar et les villes métropoles, ded villes viables et vivables», argue M. Aw. Et ce dernier rappelle que le «Centre de gestion de la mobilité intelligente est en construction aujourd’hui à Grand Médine». Il devrait, selon lui, «contribuer, avec les efforts infrastructurels, à donner une meilleure qualité de service et à réduire les coûts exorbitants des externalités négatives du transport à Dakar de l’ordre de 900 milliards» de francs Cfa. Il ajoute : «Nous pensons que nous allons développer, faire de l’économie inclusive et décarbonée en poursuivant les efforts très importants et exemplaires de l’Etat du Sénégal sur les transports capacitaires, mais en impliquant nos entreprises, notre jeunesse, les startups dans les solutions de mobilité. Et sûrement aujourd’hui, c’est l’occasion de fédérer l’ensemble de cet écosystème pour les inviter à être davantage dans les solutions, dans de la co-activité, en relation avec les autorités organisatrices de la mobilité, pour que nous offrions les meilleurs solutions à nos usagers.»
Mouhamadou Diallo, Directeur général de Cio média panafricain et fondateur du «Digital African Tour», explique les enjeux de ce rendez-vous : «le numérique est transversal et apporte des contributions très importantes en matière d’accélération», en faisant référence aux villes durables en matière de mobilité. «Quand on parle d’insuffisance en matière d’infrastructures, le numérique ne vient pas remplacer ce manque d’infrastructures, mais apporte des solutions qui peuvent permettre d’améliorer de façon considérable tous les secteurs, à commencer par l’éducation, la santé… Aujourd’hui, comme on parle de mobilité, qui est un secteur stratégique, je pense que le digital pourra apporter des solutions d’amélioration, notamment en termes d’optimisation et de déplacement, pour justement améliorer la mobilité, notamment au Sénégal», avance M. Diallo.
Au Sénégal, la résolution des problèmes liés à la congestion du trafic routier et à l’amélioration de la mobilité urbaine, couplée à l’urgence de la transition énergétique, sont des questions d’importance vitale. Ces préoccupations sont fortes dans une ville de Dakar abritant 25% de la population totale du pays concentrés sur 0, 3% du territoire national.