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Vélingara – Célébration de la Journée mondiale de l’approche One Health : Pour la vulgarisation du concept Un monde, une seule santé

Les acteurs des secteurs de la santé, de l’environnement, de l’élevage et de l’agriculture du département de Vélingara ont célébré la Journée mondiale de l’approche One Health ou santé unique, mardi 7 novembre passé. Le Consortium d’Ong Casades, Solthis et Avsf qui déroule le projet Thiellal à Vélingara a mis l’occasion à profit pour convaincre les participants à s’efforcer, dans leurs activités de tous les jours, de «connecter l’air, l’eau et la terre» pour une santé unique des populations, des animaux et de l’environnement.

Par Abdoulaye KAMARA – «La nature sait rendre les coups qu’on lui donne. Si les coups sont comme une caresse, c’est-à-dire tendres et attentionnés, elle nous rend santé et opulence. Et si les coups sont très durs, parce que négligemment donnés, elle nous rend la pareille.» L’adjoint du Préfet de Vélingara, Mamadou La­mine Ngom, qui présidait la cérémonie officielle célébrant la Journée mondiale de l’approche One health, mardi passé (la journée est célébrée tous les 3 novembre), a lâché brillamment cette belle formule expliquant à la fois le concept One health ou santé unique et mettant les participants devant leurs (ir)responsabilités d’acteurs, usagers de l’environnement. Indiquant, du coup, que le milieu, la nature donc, est un déterminant majeur pour la santé humaine, animale et environnementale. C’est ce que le projet Thiellal (santé en langue pulaar) que le Con­sortium d’Ong Solthis, Casades et Avsf déroule dans le département de Vélingara, a voulu résumer à travers le thème de la journée qui est : «Connecter l’air, l’eau et la terre.»

L’expert environnement du projet Thiellal, Younoussa Barry, a davantage expliqué le concept. Il a déclaré lors de sa communication : «La qualité de l’eau et de l’air que nous recevons est déterminant pour notre santé en tant qu’humains, mais aussi pour les animaux.» De manière concrète, poursuit-il : «Dans l’agriculture, le département utilise beaucoup d’intrants chimiques (engrais, pesticides) qui, par l’effet de ruissellement, par la pollution de l’air ou par leurs résidus, affectent les humains qui consomment les produits issus de ces champs et les animaux qui s’abreuvent dans des mares ou eaux stagnantes contaminées. Les champs sont souvent proches des domiciles ou de points d’eau.» Pire, «nous avons une pratique très courante dans cette zone : face à un puits abandonné, on a tendance à y déverser toutes sortes de déchets. Une pratique qui a le malheur de contaminer la nappe et nous consommons l’eau des puits ainsi contaminés.» M. Barry a également noté beaucoup de comportements et pratiques qui influencent négativement la santé humaine, animale et environnementale. Par exemple, les feux de brousse qui, en plus de détruire l’habitat et l’alimentation des animaux, prive le cheptel de pâturages, fragilisant, du coup, leur santé.

Le Haut-conseil national pour la sécurité sanitaire mondiale, qui met en œuvre l’approche One Health au Sénégal, était représenté à cette cérémonie. Abdoulaye Samb a campé l’objectif visé à travers l’organisation de la journée. Il a dit : «C’est de contribuer à la promotion de l’approche One Health pour l’atteinte de la sécurité sanitaire mondiale par la sensibilisation de toutes les parties prenantes.»

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