SOCIETE

Camberène – Causes de l’émigration irrégulière : Libasse Colonel Diop parle de «responsabilité partagée»

Libasse Colonel Diop, président de l’Association «Farlu Ci Dinné Ji», une université de Seydina Issa Rohou Laye, parle de «responsabilité collective» en évoquant le phénomène de l’émigration irrégulière.  «Les responsabilités sont partagées. Chacun y a sa part. Si on veut régler une chose, il ne faut pas en faire porter la responsabilité à une seule personne. Si nous disons que les responsabilités sont partagées, ce n’est pas qu’on veut dédouaner l’Etat qui doit nous faciliter beaucoup de choses», diagnostique Libasse Colonel Diop, qui intervenait lors d’une conférence de presse à Cambérène en prélude à la 30ème édition de l’appel à la jeunesse à l’initiative du regretté Serigne Ousseynou Thiaw Laye, et qui se tient les 24 et 25 décembre prochains à Cam­bérène. «Il y a une chose qui est  l’envie de réussir sur le plan matériel qui  a pris le pas suCam­bérène. r tout autre chose. C’est un problème culturel. Chaque jeune devrait avoir un projet de société. Il faut, avant d’émigrer, se faire une idée de ce que l’on voudrait faire au préalable», argumente-t-il, en invitant les jeunes vers un retour «aux valeurs ancestrales» et surtout de cultiver «la connaissance» et le «bon comportement». «Parce qu’un enfant à qui on ne peut dire non : arrête ! Cet enfant on le laisse continuer, il croira que c’est sa force qui peut lui donner tout», martèle-t-il.

La célébration de l’appel à la jeunesse, lancée par le regretté Serigne Ousseynou Thiaw Laye, sera une occasion de puiser dans les enseignements de ce guide religieux pour faire regagner la confiance, surtout chez les jeunes. «Il s’inscrit dans la logique de fédérer toute la jeunesse Ahlou Lahi, et au-delà, toute la jeunesse musulmane sénégalaise à s’inspirer des préceptes religieux pour une vie en communauté saine, un bien-être personnel et collectif, et une réponse actuelle aux défis de notre temps», a dit M. Diop. «Il faut retourner et s’en remettre exclusivement à Dieu, Allah. On le dit juste comme un sédatif pour calmer la frustration de la jeunesse.  Il faut effectivement travailler dur pour trouver une source de revenus licite, il faut provoquer la chance. Mais  au-delà, il faut reconnaître et accepter la providence (Wersek) que le Bon Dieu nous attribue. Croire en la prédestination est un prérequis pour être croyant. Nous invitons les jeunes Sénégalais à placer leur confiance en Allah et prendre leur destin en main», déclare Libasse Colonel Diop.

Avec pour thème «Notre destinée est-elle une question de choix ou de circonstances ?», cette 30ème édition de l’appel de la jeunesse débutera le 24 décembre prochain et se poursuivra le lendemain avec au programme un récital du Coran. Un vernissage d’une exposition sera au menu de cette manifestation dont la cérémonie officielle sera présidée par Pape Malick Ndour, ministre de la Jeunesse.
Par Amadou MBODJI –

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