L’invitation du Président Macky Sall à Genève, à la Commémoration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de l’Onu par le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’Onu, est un autre camouflet pour l’opposition et les activistes rentiers de la tension qui présentent le Sénégal comme un désert en matière de respect des droits de l’Homme. Pour eux, le Sénégal est devenu un goulag pour les droits de l’Homme, comme le Kampuchéa démocratique des Khmers rouges.
Après Abuja avec la Cour de la justice de la Cedeao, Genève avec le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme leur rappelle l’insignifiance de leurs excès. Le camouflet de Genève intervient quelques jours après celui d’Abuja quand la Cour de justice de la Cedeao a estimé qu’aucun des droits de Sonko n’avait été violé par l’Etat du Sénégal. Nul ne pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes, l’opposition et ses alliées, rentiers de la tension d’une certaine société civile, ne pouvaient que faire profil bas tant ils avaient porté au pinacle la Cour de justice de la Cedeao. Ce qui n’était qu’une forme de manipulation et une pression psychologique sur les juges.
L’invitation faite au Président Sall par le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, à l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle, risque de porter l’estocade à une certaine opposition et aux rentiers de la tension parce qu’on voit mal le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’Onu inviter un chef d’Etat, qui a un passif en la matière, au 75ème anniversaire de la Déclaration universelle, pour aborder le thème : «L’Avenir des Droits humains, de la paix et de la sécurité.» Cette invitation est la preuve si besoin en était encore, de l’exemplarité de notre pays sur la question. Nos rentiers de la tension qui vivent du dénigrement du Sénégal à l’étranger vivent une grande souffrance, parce que la Communauté internationale, aussi bien à Abuja qu’à Genève, rejette, à juste titre, la présentation qu’ils font du Sénégal, comme un goulag en matière de droits de l’Homme.
Une autre bataille perdue parce qu’on ne peut vivre durablement de l’industrie du fake et de la manipulation comme de faire croire qu’on va traîner le Sénégal à la Cpi. Où en est d’ailleurs cette procédure, ou c’était simplement une «fanfaronnade», comme disait le ministre Sidiki Kaba. La thèse de la «fanfaronnade» est confirmée et toutes les personnes de bonne foi ou de simple bon sens le savaient. Ce serait quand même un grand paradoxe que le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’Onu invite en grande pompe un chef d’Etat passible de poursuite de crimes relevant de la Cpi.
En invitant le Président Sall à la Commémoration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Haut-Commissaire confirme le leadership du Sénégal qui a su maintenir le cap malgré l’intermède de l’opposition insurrectionnelle, alors que notre pays a toujours été habitué à une opposition légale et républicaine. Même cet intermède fait de vulgarité et de brutalité a été géré dans le cadre de l’Etat de Droit comme l’a affirmé la Cour de justice de la Cedeao, et comme le confirme aujourd’hui cette invitation faite par le Haut-Commissaire au Président Sall à la Commémoration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui devient de plus en plus le moteur de l’histoire pour les démocraties, en lieu et place de la raison d’Etat. L’opposition et les rentiers de la tension ne pouvaient que perdre cette bataille à l’International, parce que l’Etat du Sénégal défend les droits l’Homme, qui sont consubstantiels à ses valeurs républicaines et traditions démocratiques plutôt que par simple esthétisme politique international.
Dr Yoro DIA
Politologue