L’élection présidentielle de 2024 du 25 février 2024, se profile à l’horizon avec son lot d’inédits et d’incertitudes. Pronostiquer sur le successeur de l’actuel chef de l’État, Macky Sall, qui se retire à l’issue de deux mandats consécutifs, relève d’une gageure. Car, entre autres, le nombre de postulants virtuels, politiques confirmés ou non ou membres de la société civile, atteint des sommets.
Le 10 novembre, un peu moins de deux semaines après l’ouverture de la course aux parrainages, il étaient 224 à candidater pour la magistrature suprême selon Jeune Afrique. Du jamais vu depuis l’indépendance en 1960.
Certains retentent leur chance, d’autres sont en exil ou en prison. Mais tous ont jusqu’au 26 décembre pour déposer un dossier de candidature complet. À savoir, réunir soit, au minimum, 44.559 parrainages citoyens valides, soit ceux de treize députés soit ceux de 120 chefs d’exécutifs territoriaux.
Et s’acquitter de la caution de 30 millions de francs CFA, l’équivalent de 45.000 euros. Le critère des parrainages devrait servir de puissant filtre et desservir les candidats plus confidentiels.
Au bout du compte, les sept sages du Conseil constitutionnel sénégalais détermineront les prétendants finaux, à l’issue d’une phase d’examen courant du 23 décembre 2023 au 12 janvier 2024. Sans préjuger du résultat du scrutin ni s’aventurer à la politique-fiction, il est toutefois possible de dégager certaines figures qui pourraient prétendre à la magistrature suprême.
Premier président à organiser un scrutin présidentiel sans y prendre part depuis l’indépendance du pays en 1960, Macky Sall a d’ores et déjà choisi son poulain, en la personne d’Amadou Ba. La coalition gouvernementale Benno Bokk Yakaar (BBY) lui a laissé carte blanche en la matière