SOCIETE
Régulation du secteur : Les Btp sous surveillance
Les autorités veulent mettre de l’ordre dans le secteur du bâtiment et des travaux publics confronté à de nombreux problèmes dans l’exécution des tâches. «Il y a eu beaucoup de difficultés au niveau de certaines réalisations dans le bâtiment, avec des bâtiments qui s’écroulent ou d’autres qui ne répondent pas aux normes», a souligné hier, Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement à l’occasion de la cérémonie de prise de fonction des membres du collège du Laboratoire national de référence des bâtiments et travaux publics (Lnr-Btp). Cette structure, qui vient pour révolutionner le secteur, a officiellement démarré ses activités en prenant le relais du Centre expérimental de recherches et d’études pour l’équipement (Cereeq). Ce centre, créé en 1949, avait comme principales missions, la recherche et l’utilisation rationnelle des matériaux.
Le Lnr-Btp, piloté par un collège dirigé par l’ancien ministre, Dame Diop, a un spectre de compétences plus large en fait. «Ce laboratoire a un champ beaucoup plus élargi et jouera le rôle non seulement de régulateur, mais aussi va organiser le secteur en habilitant l’ensemble des laboratoires et bureaux d’études qui interviennent dans le secteur des Btp et procéder au contrôle de tout ce qui est matériau entrant dans le Btp», a indiqué Mansour Faye, en marge de la cérémonie. «Le laboratoire est ce que l’Artp représente dans les télécommunications, l’Arcop dans les marchés publics. Donc c’est un instrument important. D’où la configuration de son organisation actuelle avec un collège de 8 membres envoyés par différents ministères et aussi de hauts fonctionnaires de l’Etat», a poursuivi M. Faye. «Nous avons le collège qui joue le rôle de Conseil d’administration, la Direction générale, mais aussi le Comité de règlement des différends qui aura à statuer sur certaines préoccupations», a dit le Mittd à propos de l’organigramme du Lnr-Btp.
Bureaux d’études et laboratoires s’activant dans le secteur doivent se conformer aux exigences de la nouvelle structure pour espérer un agrément.
«A partir de 2024, aucun bureau d’études ou laboratoire ne pourra travailler dans le secteur des Btp sans disposer d’une habilitation du Lnr-Btp», a-t-il prévenu, assurant que l’objectif est de faire en sorte que les bonnes pratiques puissent subsister dans le secteur.
«Le laboratoire est un dispositif qui, dans sa configuration, révolutionne la régulation et la gouvernance d’un secteur stratégique qui constitue une niche inestimable d’opportunités et de potentialités», a estimé pour sa part Dame Diop. Il a indiqué que le Lnr-Btp va assurer la normalisation en fixant des règles de construction d’infrastructures et de génie civil au moment où les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires deviennent un enjeu stratégique de développement national. La structure va avoir ses démembrements dans toutes les régions du pays pour plus d’efficacité.
Par Alioune Badara NDIAYE Correspodant –