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50èmes Assises de l’Upf : Macky et Madiambal piquent et repiquent

Lors de son discours d’ouverture des 50èmes Assises de l’Upf dont il est le président, Madiambal Diagne est revenu sur le traitement médiatique des troubles politiques qui ont secoué le Sénégal en mars 2021 et en juin 2023. C’était, pour lui, un «instant de franchise, de vérité…».

Par Alioune Badara NDIAYE – «Il est arrivé ce moment, que vous attendez toujours de moi et à chaque occasion. C’est cet instant de franchise, de vérité, ce parler-vrai, honnête, sans aucune langue de bois !» L’amorce a été des plus parfaites pour le président international de l’Upf, Madiambal Diagne, afin de rétablir la vérité des faits au sujet des événements politiques qui ont secoué le pays à partir de mars 2021. «Je me fais le devoir, devant des journalistes qui ont relayé les images de troubles politiques au Sénégal, de rétablir certaines vérités», a relevé le patron du Groupe Avenir communication. «Vous êtes nombreux, ces dernières années, à vous inquiéter, à vous enquérir de la situation et surtout à exprimer un désappointement devant le risque de voir le Sénégal être gagné par les démons de la violence, de l’instabilité. Vous avez espéré voir ce Sénégal s’épargner les fâcheux tumultes qui arrivent malheureusement dans certains de nos pays», a souligné M. Diagne. «Il pouvait m’être difficile de vous dire ce qu’il en était véritablement. Je ne voulais pas apparaître chauvin. Mais aussi, vous qui étiez loin, ne pouviez certainement pas vérifier la véracité des explications que je vous aurais fournies», a-t-il assuré à son assistance dont la venue à Dakar est une belle occasion d’être édifiée sur la question. «Aujourd’hui que vous êtes à Dakar, que vous avez la possibilité de confronter mes propos et de les vérifier auprès de tout autre compatriote honnête, objectif, je vais vous dire ce qui a alimenté ces mauvais démons et a failli faire basculer notre pays dans la violence», a-t-il insisté, non sans questionner son monde. «Qui peut lever la main pour dire que dans son pays, un homme politique peut se mettre face caméra et appeler deux cent mille militants à aller déloger le président de la République démocratiquement élu et le découper en menus morceaux ou traîner son corps dans la rue ? Qu’on me dise dans quel pays l’on peut déclarer cela et dormir tranquillement chez soi ?

Qui peut lever la main pour dire qu’un homme politique dans son pays peut appeler, de manière répétée, l’Armée à perpétrer un coup d’Etat militaire et rentrer dormir tranquillement chez lui ? Qui peut lever la main pour dire que dans son propre pays, un homme politique peut donner l’ordre à ses partisans d’aller attaquer les domiciles des magistrats, des journalistes, des maisons de presse, des commerces et des biens privés, d’aller mettre à sac des domiciles privés et rentrer dormir tranquillement chez lui ?» Un catalogue de dérives qu’il a dit ne pouvoir épuiser. «C’est une image hideuse que certaines officines de propagande et de désinformation ont cherché à donner de notre pays ! Un chroniqueur télé, poursuivi et mis en détention, accusé d’avoir rassemblé des jeunes gens à son domicile pour financer la fabrication de cocktails Molotov», a poursuivi M. Diagne dans son discours. Et même de la régression du Sénégal dans certains classements en termes de liberté de la presse, M. Diagne le met sur le compte d’une certaine opposition politique.  «C’est vrai ! Le classement du Sénégal, selon certaines organisations internationales, en matière de liberté de la presse, a régressé ces dernières années. Cette préoccupante situation est due à des agressions contre des groupes de médias, des journalistes, qui ont vu leurs domiciles, leurs lieux de travail et leurs véhicules vandalisés. Ils ont été menacés, intimidés», a-t-il dressé. «Il n’est pas difficile d’identifier ces vilains. Ils annoncent leurs crimes, les signent et s’en félicitent même ! Car ce sont des opposants politiques qui ont lancé des mots d’ordre à leurs partisans pour s’en prendre aux médias», a-t-il pointé du doigt. «La réalité est là ! On est dans une situation où les loups prédateurs de la liberté de la presse sont bien identifiés au sein d’une opposition politique qui cherche à imposer, par la violence, sa façon de voir les choses», a-t-il soutenu.

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