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Direct-Cour Suprême: Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang jouent le dernier acte

L’ultime combat opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko se joue ce jeudi. La chambre pénale de la Cour suprême va se pencher sur le pourvoi en cassation du maire de Ziguinchor contre l’arrêt de la Cour d’appel qui l’avait condamné à 6 mois assortis du sursis pour « diffamation et injures » tout en maintenant la sanction pécuniaire qui était fixée à 200 millions. Vous pouvez suivre les débats d’audience sur ce fil qui sera mis à jour…13h 15 mn: le Président de la Cour suspend la séance pour 15 mn. « Je dois prendre mes médicaments », a t-il servi au prétoire.

12 h16: Me Ndoumbé Wane évoque la recevabilité du pourvoi introduit par La Défense.
Pour elle, « il n’y a que Sonko qui peut avoir une décision de justice le 30 mars et être enrôlé en moins de 17 jours ». De son avis, « C’est pour enlever à Sonko la possibilité de faire recours ». Autre fait évoqué par la robe noire est que Sonko n’a pas reçu une convocation en Appel.

La diffamation que Me Ndoumbé Wane assimile à un délit de presse « ne peut pas faire l’objet de contrainte de corps. Pour dire que le Cour d’appel a violé les dispositions de L711 du Code pénal. Le délit ne presse ne pouvant faire une condamnation parce que assimilable à un délit de politique, M. le Président cassez ou annulez ce pourvoi », plaide-t-elle

12H 11: Me Bamba Cissé voudrait que le juge statue sur l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par la défense avant de plaider sur le fond de la cassation. Ce que le Président de la Cour a refusé. « Les observations vont être jointes dans le dossier, alors plaidez », lui rétorque le président de l’audience.

12h 00 :  Me Khoureyssi Ba au président de la Cour: « Tout le monde sait que ce procès est la dernière chance pour éliminer Sonko. Cet arrêt ne peut être cassé et renvoyé. Vous allez refuser pour l’ensemble de votre carrière. Je vous connais personnellement. Alors pourquoi vous accepterez que notre ami (Président Macky) qui part dans un mois, détruise une vie »

11h23:  Me Ciré Clédor Ly estime dans sa plaidoirie que ce qui est visé dans cette affaire, c’est « rendre inéligible son client ».

Pour lui, « Sonko a usé de son droit de critique. Ce qui est un droit fondamental. Il a critiqué, et cela ne peut être fait que par l’expression. L’article 260 du Code pénal qui réprime la diffamation commise contre les membre du gouvernement à raison de leurs fonctions qui est à la base de la condamnation de notre client devant la Cour d’appel est la pierre angulaire de tout ça. Et n’est pas conforme à ce qui se passe ».

La robe noire demande à la Cour de surseoir à statuer et de renvoyer la procédure devant le Conseil constitutionnel. « Alors quelque soit les promesses, sachez que c’est éphémère. Rendez le droit », dit-il.

11h 03: Me Bamba Cissé, dans sa plaidoirie, a signifié d’emblée à la Cour que l’exception d’inconstitutionnalité est un peu l’exception d’illégalité.

« La Cour a deux exigences : le pourvoi est t-il recevable et la Cour est elle compétente. Pour les deux exigences Oui. Mame Mbaye Niang a comparu en tant que cadre de l’aviation et non ministre. Et dans le moyen on nous dit diffamation contre un ministre ? Alors on ne peut pas critiquer un citoyen qui demande des comptes à quelqu’un qui est dépositaire de deniers publics ».

La robe noire a demandé à la Cour de surseoir à statuer. Et de laisser à l’appréciation du Conseil Constitutionnel conformément à L22 portant création de la Cour Suprême.

10h 46: Démarrage des plaidoiries.

Me Ousseynou Fall ouvre le bal. Il laisse le droit de côté pour parler des « percussions dont son client fait objet ».
Il soutient devant la Cour que « Ousmane Sonko est persécuté sans cesse par Macky Sall. Parcequ’il a ambition de lutter contre la politisation de la justice, parcequ’il est venu 3e pour sa première participation à la présidentielle, Sonko veut combattre la Corruption et il est l’avenir du peuple ».

Il poursuit : « Donc je pense que ce recours introduit par Sonko devait être l’affaire de la partie civile qui n’a jamais voulu que ce procès se tienne. Nous, avocats de La Défense, combien de fois on a été gazés, mon client a été empêché de se présenter au Tribunal… Mais sachez que la vérité jaillira « .

10h 25 : Le Président Abdourahmane Diouf a finalement accéder à la requête des avocats de la Défense en leur accordant le temps qu’ils ont demandé. « Je vous laisse la latitude de parler comme vous voulez », dit-il.

10h 20:  Me Elhadji Diouf réplique en citant les dispositions de L46 de la loi organique sur la Cour Suprême. La robe reproche  à ses collègues de la défense d’être dans le dilatoire. « Vous êtes dans le dilatoire, dans le buzz. Vous dites que vous êtes au nombre de 30 alors que y a que 13 qui sont dans la salle. Ce n’est pas du sérieux ni de l’élegance. M. le Président nous sommes d’accord avec le temps que voulez nous repartir ».

10h 19: Me Housseynou Fall (avocat de la défense) s’énerve. « Nous ne sommes pas pas d’accord pour la minutation du temps. C’est la première entorse pour la défense. M. le Président vous n’en avez pas le droit », s’écrie-t-il.

Me Clédor Ly d’ajouter: « M le juge vous avez cité tous les  noms des avocats de la défense qui sont au nombre de 30. Donc donnez nous au moins 1h 30. Le temps que vous voulez nous impartir,  on a l’impression que vous ne voulez pas des développements »

10h 18:  Le Président AbdouRahmane Diouf après avoir déclaré l’audience ouverte a demandé aux deux parties de s’accorder sur le temps des plaidoiries tout en respectant L46 de la loi organique de la Cour.

10h 14: L’entrée de la Cour (juges, greffier, procureur…) dans la salle d’audience. L’audience sera présidée par le juge Abdourahmane Diouf. Oumar Gueye sera au Parquet général.

10h 05: L’audience va démarrer d’une minute à l’autre. En attendant les avocats des deux parties discutent cordialement.

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