Le Premier ministre a inauguré hier, dans le cadre de ses tournées économiques, des infrastructures dans le département de Bignona. Il s’agit du pont de Baïla, de la boucle des Kalounayes et des connexions annexes de Coubanao.
Par Khady SONKO – Amadou Ba a inauguré, hier dans le département de Bignona, le pont de Baïla et la boucle des Kalounayes. Bâti sur un linéaire de 120 m, une largeur de 11, 34 m, le pont de Baïla, y compris la supervision, a coûté 5 milliards 327 millions 081 mille 901 francs Cfa. La réalisation de l’infrastructure impactera positivement le désenclavement et contribuera à l’amélioration de l’équité territoriale. Il permettra une meilleure circulation des personnes et des biens, le développement de l’agriculture et de la pêche avec la facilitation de l’écoulement des produits. S’y ajoutent le développement du tourisme, constituant un fort potentiel dormant, ainsi que le développement social des populations par la facilitation d’accès aux établissements scolaires et sanitaires.
Construit durant les années 1970, le pont de Baïla présentait un problème de fonctionnalité lié principalement au fait qu’il était en une seule voie, accentué par sa vétusté et la récurrence des accidents (occasionnant pour la plupart des pertes en vies humaines), liées à l’inadéquation des dispositifs de retenue.
Boucle des Kalounayes
L’aménagement et le bitumage de la boucle des Kalounayes permettront le désenclavement d’une cinquantaine de localités des communes de Coubalan et d’Ouonck à fortes potentialités économiques en les rapprochant des capitales régionales, à savoir Ziguinchor et Sédhiou. Elle jouera ainsi un rôle important dans le développement économique et social de la zone des Kalounayes, en améliorant l’accessibilité aux services sociaux de base, les conditions et le cadre de vie des populations et l’évacuation des importantes productions agricoles, notamment fruitières. La boucle des Kalounayes vise à améliorer le niveau de service de la route en réduisant les coûts généralisés de transport, les points de contrôles douaniers et les délais de prise en charge des accidentés. Il s’agit aussi de réduire les pertes de productions alimentaires, notamment fruitières, pour défaut d’évaluation du fait du désenclavement des régions sud. Elle vise également à améliorer l’accessibilité aux services sociaux de base, les conditions et le cadre de vie des populations. La boucle des Kalounayes est sur un linéaire de 52 km, une route revêtue en 2×1 voies. Elle est réalisée sur 63 km de pistes de connexion pour le désenclavement intérieur des localités de la zone des Kalounayes. Le coût global du projet est de 17 milliards 731 millions 618 mille 073 francs Cfa. Ce financement a été effectué par l’Etat du Sénégal, avec le concours de la Banque africaine de développement (Bad), la Banque européenne d’investissement (Bei), Une et Global Gateway. «Les ponts, routes et voiries que nous inaugurons aujourd’hui (hier), au-delà de leur aspect architectural impressionnant, symbolisent la force de notre volonté de désenclaver nos localités, de rapprocher nos communautés et d’améliorer la mobilité de nos concitoyens», a déclaré Amadou Ba. Ces infrastructures représentent des «liens physiques et symboliques favorisant l’échange, le commerce et l’épanouissement de nos régions», note le Premier ministre, en tournée économique dans le Sud du pays. A l’en croire, les ponts de Baïla et de Diouloulou, et la boucle des Kalounayes ainsi que la voirie de Coubanao sont bien plus que des infrastructures en acier et en béton. «Ce sont des investissements dans l’avenir de nos régions, des témoignages de notre engagement envers le progrès et le bien-être de nos concitoyens», assure le chef du gouvernement. Dans ce même élan, promet-il, la boucle de Fogny, en chantier, sera aussi bien faite que celle des Kalounayes et du Boulouf. Pour lui, ces infrastructures représentent un investissement dans ce potentiel économique de la région, créant un cercle vertueux d’opportunités d’emploi, de croissance économique locale et de renforcement de la connectivité régionale et nationale. Aussi, les infrastructures vont contribuer à renforcer le tissu économique local grâce à un élan positif pour les différentes chaînes de valeur.
La boucle constitue un pilier fondamental pour l’épanouissement économique à long terme de la région de Casamance et de l’ensemble du pays. «Les entrepreneurs locaux auront désormais la possibilité d’atteindre de nouveaux marchés, favorisant ainsi la croissance de petites et moyennes entreprises. Les entreprises nationales et étrangères pourraient facilement accéder à la région de Casamance, stimulant ainsi les investissements et favorisant le développement économique. La connectivité accrue crée également des opportunités pour le secteur du tourisme, offrant aux visiteurs un accès plus facile aux beautés naturelles de la région», a développé Amadou Ba.