Le recrutement d’un enseignant-chercheur en littérature française, spécialiste du 16ème siècle, ne se serait pas passé dans les règles de l’art. Un professeur du lycée de Tivaouane crie au scandale et interpelle le chef de l’Etat et le ministre de l’Enseignement supérieur.
Forfaiture
Y aurait-il forfaiture, scandale, injustice et népotisme dans le recrutement d’un enseignant-chercheur en littérature française du 16e siècle à l’Université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio ? Oui, pense Tafsir Mamour Ba. L’enseignant en lettres modernes interpelle le chef de l’Etat et le ministre de l’Enseignement supérieur. Dans une lettre ouverte dont Bès Bi détient une copie, le ci-devant professeur au lycée Ababacar SY de Tivaouane et enseignant vacataire à l’UCAD au Département de Lettres Modernes demande à ce que justice lui soit rendue, ainsi qu’à ses autres collègues qui ont postulé pour ce poste. Il ne peut comprendre que ce soit une dame vacataire au département de lettres modernes de l’Ucad et qui est spécialiste du 17 siècle, qui
a été recrutée en lieu et place de ceux qui répondent au profil contenu dans l’appel à candidature. Selon lui, «l’Université Amadou Makhtar Mbow a lancé un appel à candidature pour le recrutement d’un enseignant–chercheur en littérature française du 16e siècle le 09 Novembre 2023. À la surprise générale, la candidate qui est proposée au recrutement ne répond même pas au profil du poste recherché, car elle est titulaire d’un doctorat en littérature française du 17e siècle». Pour toutes ces raisons, Tasfir Mamour Ba «conteste, dénonce et accuse le comité de sélection dont la décision est scandaleuse. C’est honteux, injuste et scandaleux dans un milieu comme l’université où le mérite et la compétence doivent primer. Et surtout, dans une université comme celle de Diamniadio qui vient de démarrer et dont le crédo s’appelle l’excellence».
Silence troublant du recteur et du président du jury
Tafsir Mamour Ba a, à son actif huit publications scientifiques. Il est titulaire d’un certificat d’aptitude à l’enseignement du secondaire et est docteur en littérature française du 16ème siècle. D’ailleurs, il a déposé un recours sur la table du recteur de l’université Ahmadou Mactar Mbow, mais, à ce jour, il n’a pas reçu de réponse. A ce recteur Ibrahima Cissé, il interpelle la conscience professionnelle. «Je ne comprends pas votre silence sur le recours que j’ai déposé sur votre table» a-t-il indiqué. Selon lui, «le copinage, le clanisme, le clientélisme et le favoritisme ne doivent pas et ne peuvent pas remplacer le mérite et la compétence». D’ailleurs, Tafsir Mamour Ba n’exclut pas de saisir la Cour suprême pour être rétabli dans ses droits car selon lui, « le Sénégal est un Etat de droit». Du côté de l’université Ahmadou Mactar Mbow, le chargé de communication avait promis de mettre en rapport Bès Bi avec la responsable des ressources humaines. Mais malgré les appels incessants aussi bien sur le numéro du recteur que du chargé de communication, on a eu aucune réponse. Seulement, une source bien informée renseigne qu’ « il y avait 275 candidats pour 13 postes». La même source d’indiquer que «tout s’est déroulé dans la transparence. Le candidat en question aura une réponse pour ce qui concerne son recours. Seul le recteur et le président de l’académie des sciences peuvent répondre des accusations formulées par l’accusateur».
Malick SY