L’Assemblée nationale a déclaré dimanche dans un communiqué qu’il « prend acte » de la décision du Conseil constitutionnel, quand bien même « elle porte le signe d’un revirement jurisprudentiel quant au contrôle de constitutionnalité d’une loi constitutionnelle ».
Le député socialiste Abdoulaye Wilane, du groupe parlementaire Benno Bokk Yakkar se démarque de ce communiqué avec en-tête de l’Assemblée nationale, daté du 18 février 2024, non signé et non diffusé par les circuits officiels de l’institution.
Un document que le parlementaire estime « aux allures de fake- news » le qualifiant de « forfaiture innommable ». Mieux, Abdoulaye Wilane demande à ce que les « auteurs assument leur posture publiquement en signant ce faux communiqué indigne d’honorables députés. »
Abdoulaye Wialne dénonce « sans ambages ce comportement inacceptable ». Pour lui « Tout le monde sait que l’Assemblée nationale n’a pas voté à l’unanimité la proposition de loi et que conséquemment, l’Assemblée nationale ne peut, comme les auteurs de ce supposé communiqué veulent le faire croire, unanimement s’attaquer à une décision du Conseil constitutionnel. Aussi considérais-je les auteurs comme des gens n’ayant aucun sens des règles républicaines et ne portent point des convictions démocratiques. Ils devraient à l’instant se déterminer pour que l’on sache qui est qui dans notre coalition. Evidemment, je ne compte sur leur sens de l’honneur et leur probité pour afficher clairement leur position dans le combat que nous menons pour appuyer totalement notre candidat Amadou Ba pour qu’il gagne l’élection présidentielle. »
Le député socialiste appelle le président de la République pour qu’il prenne « le décret rapidement convoquant le corps électoral comme il s’y est engagé par un ultime acte de gouvernement »