SOCIETE
L’AJS sur le report de la présidentielle : « cette décision inédite constitue un précédent dangereux pour l’état de droit »
L’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) a appris avec surprise et consternation le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 à décembre 2024.
Dans un communiqué, elle indique cette « décision inédite constitue un précédent dangereux pour l’état de droit et la bonne gouvernance et met à mal la Charte fondamentale de même que les lois et règlements du Sénégal. Elle empêche les populations d’exercer leur citoyenneté en choisissant souverainement, et conformément à l’agenda républicain, la personne qui doit conduire les destinées du pays ».
Selon l’AJS, elle est également à l’origine du « climat délétère et de violence qui règne sur le pays depuis son annonce ». À cet égard, I’AJS condamne fermement la « répression, non pas légitime et encadrée, mais violente et aveugle exercée sur les populations dans leur liberté d’expression et leur droit à manifester ainsi qu’à l’égard des journalistes, notamment des femmes, dans l’exercice de leur métier ».
Forte de 50 ans de défense des droits humains, en particulier ceux des femmes et des enfants, I’AJS condamne vivement cette « violence et réaffirme son attachement indéfectible pour la préservation de la dignité humaine ».
Devant la gravité de l’heure, qui marque un tournant majeur et critique dans la vie de notre pays, l’AJS exhorte les « autorités et institutions compétentes à veiller au respect de la constitution dans sa lettre et son esprit, ainsi que du calendrier électoral, pour des élections inclusives, transparentes, régulières et crédibles ».
D’ailleurs, elle invite particulièrement les « acteurs de la vie politique à sauvegarder les valeurs traditionnelles d’éthique, de démocratie et de dialogue, gages de stabilité et de paix sociale, qui ont toujours fait la fierté du Sénégal ».