Alors que des détenus dits « politiques » sont libérés par vague depuis jeudi 15 février, après des mois en prison sans être jugés, des interrogations sur le procédé surgissent de partout. « S’agit-il d’une liberté d’office ou provisoire ? » A cette question, répond un avocat « c’est le parquet qui libère ». « Sur quel fondement juridique », il s’agit d’une liberté provisoire, renchéri un avocat de la défense. Selon lui l’avocat, « tout a été joué entre le procureur et les juges d’instructions ». « Ce procédé ne décrédibilise -t-il pas la justice ou les juges »?
Toutefois, tous les dossiers ne sont pas acceptés, il y a des dossiers rejetés par le procureur.
« Le magistrat instructeur, transmet au parquet un dossier avec une liste de détenus interpellés lors des manifestations, si le procureur donne un avis favorable, le tour est joué. C’est lui-même qui réclame à ce que des dossiers lui soient transférés. Seul le parquet peut dire exactement le nombre parce qu’il reçoit des dossiers de différents cabinets d’instruction », a expliqué le magistrat.
Pour l’heure le temps de la décrispation fait des heureux. Les détenus bénéficiaires ont retrouvé la liberté et leurs familles et c’est l’essentielle.