SOCIETE
Manifestations contre le report de l’élection présidentielle : Le Rnes inquiet
Le Réseau national des entreprises du Sénégal (Rnes) déplore les manifestations contre le report de l’élection présidentielle et appelle au sens de la responsabilité de l’ensemble des acteurs, afin que le pays retrouve la stabilité qui l’a toujours caractérisé.
Par Khady SONKO – Le Réseau national des entrepreneurs du Sénégal emboîte le pas aux autres organisations patronales et professionnelles. Après la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), l’Ordre national des experts comptables et des comptables agréés (Onecca), l’Ordre des architectes, entre autres, le Rnes est monté au créneau pour déplorer les évènements malheureux qui ont eu lieu vendredi dernier, à Dakar et dans d’autres régions, suite au report de l’élection présidentielle jusqu’en décembre 2024. Mamadou Thiam, président de cette organisation regroupant des chefs d’entreprise et opérateurs économiques intervenant dans divers secteurs d’activités, condamne ainsi les scènes de violence et appellent au sens de la responsabilité de l’ensemble des acteurs, afin que le pays retrouve la stabilité qui l’a toujours caractérisé.
Le Rnes craint des conséquences fâcheuses sur le tissu économique et social du Sénégal.
En effet, déplore M. Thiam via un communiqué, «cette situation de tension a pour effets immédiats la destruction de biens publics et privés, l’arrêt de l’activité économique, la baisse drastique du volume d’investissements et, naturellement, la perte de milliers d’emplois».
Il exprime ses vives inquiétudes et invite tous les acteurs, particulièrement le président de la République, garant de la paix civile et du bon fonctionnement de nos institutions, à œuvrer pour un retour à la normale.
Le Rnes exhorte la Cour suprême et le Conseil constitutionnel, appelés à se prononcer sur les recours introduits par l’opposition, à dire le Droit afin d’aider le pays à sortir le plus vite possible de cette crise.
Suite à la décision du président de la République d’abroger le décret convoquant initialement le corps électoral le 25 février 2024, suivie par le vote d’une loi portant dérogation à l’article 31 de la Constitution et actant le report de l’élection présidentielle, notre pays traverse une crise qui pourrait être lourde de conséquences.
En témoignent les violents affrontements de ce vendredi 9 février avec d’importants dégâts matériels, de nombreux blessés et même des pertes en vies humaines.