POLITIQUE

Promotion de la microfinance : L’État cible les mutuelles

Le Ministère de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire  (Mmess) va doter d’une nouvelle stratégie d’intervention le Fonds de l’impulsion de la microfinance (Fimf), dénommée «Coaching de proximité des institutions de microfinance de petite taille», afin de faire face aux  nombreuses difficultés auxquelles les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) de petite taille sont confrontés.

Par Alioune Badara CISS(Correspondant) – Définir une nouvelle stratégie d’accompagnement plus adaptée qui permettra au Fonds de l’impulsion de la microfinance (Fimf) de remplir pleinement ses missions, notamment l’impulsion de la microfinance, en tant qu’instrument d’appui, c’est l’ambition du ministère de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire. Une nouvelle méthode d’accompagnement des Systèmes financiers décentralisés (Sfd) dénommée «Coaching de proximité des institutions de microfinance de petite taille». Il s’agira, selon le Directeur général du Fimf, de déployer un coach auprès de l’institution de microfinance. «Le coach va pouvoir observer le travail et corriger. Si on applique cette méthode pendant trois ans, cela aura des impacts sur la mutuelle, mais également sur la population. En plus de cela, cette innovation va contribuer à la création d’emplois, car désormais le profil dont la mutuelle aura besoin sera recruté à partir de la localité. Si la santé financière de la mutuelle augmente aussi, elle pourra créer d’autres activités avec le financement des acteurs qui pourront faire à leur tour de l’auto-emploi», explique Ndiamé Ndiaye.

Il rappelle que depuis plus de 5 ans, le fonds accompagne les institutions de microfinance en leur donnant des outils tels que du matériel informatique, et même de l’argent pour qu’elles puissent financer les populations avec des taux  de crédits faibles. Par exemple, dira-t-il, «si le Fimf avait trouvé ces institutions en train de faire des taux de crédits de 12, voire 13%, il leur donnait de l’argent en leur demandant de ne pas dépasser 5%. Il les invitait à donner ces crédits à des cibles très vulnérables qui n’avaient pas de travail ou qui venaient juste de travailler pour les renforcer. En plus de cela, le Fimf intervient aussi en payant les frais, l’ouverture du compte et également le taux d’intérêt pour que ces couches vulnérables soient enrôlées». Malheu­reusement, regrette M. Ndiaye, cette pratique, qui a été faite depuis des années, n’a pas donné les résultats escomptés. D’où la mise en place d’une nouvelle démarche.

Ainsi, 5 mutuelles seront concernées par la phase-pilote de ce projet de coaching de proximité et elles seront choisies à travers le Sénégal. «Nous n’allons pas nous focaliser sur Dakar. Certes 80% des mutuelles du Sénégal sont entre Dakar et Thiès, mais nous n’allons pas commencer par ces deux régions, nous irons dans les régions de l’intérieur où les problèmes sont plus réels car les résultats dans des localités comme Gossas, Kédougou, Tambacounda et Kolda seront plus faciles à ajuster pour continuer le programme», assure Ndiamé Ndiaye.

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