SOCIETE

Création d’emplois : «Orienter la formation vers les métiers du futur»

Les formations professionnelles devraient être adaptées aux réalités du marché, avec surtout l’émergence des métiers du futur. C’est la conviction de M. Abdoulaye Ly, Directeur exécutif des investisseurs du Sénégal, qui l’a fait savoir hier, lors de la cérémonie de lancement du processus de recrutement par concours d’entrée des étudiants au Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag).

Par Amadou MBODJI – Abdoulaye Ly, Directeur exécutif des investisseurs du Sénégal, plaide pour que les enseignements professionnels soient tournés vers les métiers du futur. «S’adapter aux métiers du futur, c’est accompagner les Etats dans la transformation des enseignements afin de modifier, d’articuler ces formations sur les besoins de nos économies. Ça, c’est une demande vitale pour la survie de nos économies. Pour prendre l’exemple du Sénégal, on a privilégié les enseignements classiques de l’entreprise. Avec l’héritage «senghorien», on a beaucoup privilégié la littérature, la grammaire, le grec, qui avaient leur charme à un moment donné. Mais qui ne sont pas articulés à nos exigences d’émergence économique. A cet égard, il est nécessaire que nos institutions de formation s’adaptent aux métiers du futur dans le management, les sciences techniques», plaide le Directeur exécutif des investisseurs du Sénégal hier, lors de la cérémonie de lancement du processus de recrutement par concours d’entrée des étudiants du Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag). Louant les efforts faits dans ce sens par le Cesag, M. Ly souhaite la mise en place d’une plateforme entre les institutions et les entreprises. «J’étais, pendant sept ans, directeur des Investissements du Sénégal. J’ai été surpris de constater qu’il y a des métiers, des spécialisations qui ne sont pas disponibles au Sénégal. Je donne un exemple qui m’a beaucoup frappé : on a installé une usine de fabrication de terminaux de paiement électronique à Diamniadio dans la plateforme. Et quand il s’est agi de recruter après toutes les procédures, on avait du mal à trouver au Sénégal des spécialistes de la monétique dans la branche terminale de paiement. On était obligés d’amener une cohorte de l’école polytechnique à Orléans pour les former en trois mois», mentionne Abdoulaye Ly.

Dans la perspective de l’exploitation du gaz et du pétrole au Sénégal, M. Ly appelle «les écoles à accompagner le secteur privé dans la définition du fichier de partenariat qui va renforcer les différents métiers». Une formation suivie d’une insertion professionnelle est ce à quoi s’emploie la professeure Rosaline Dado Worou Houndekon, Directrice générale du Cesag. Apporter une réponse aux besoins de formation exprimés est ce qui pousse le Cesag à renouer avec un concours organisé en deux sessions dont la première se tiendra en mai prochain et l’autre en juin, dans tous les pays africains dont le Madagascar.

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