Je suis volontaire pour être le premier client d’une enquête sur le foncier, a déclaré Madiambal Diagne, ce mardi 30 avril.
« L’occasion est donnée pour clarifier toutes les accusations portées, çà et là, contre des citoyens. Je n’ai eu de cesse de dire, sur tous les plateaux de radio et de télévision, et sur tous les tons, que je n’ai jamais bénéficié d’une affectation d’un seul mètre carré de foncier de la part de l’Etat« , a fait savoir le journaliste. Qui ajoute que tout patrimoine qu’il a pu acquérir dans ce secteur, l’a été par le truchement d’une transaction foncière stricte, avec des personnes privées et selon les procédures claires et transparentes, et tous les droits et taxes ont été dûment acquittés.
Madiambal défie le régime
Très en verve, le patron du groupe « Avenir communication » assure que le nouveau gouvernement dispose de tous les leviers pour en avoir le cœur le net, « d’autant qu’un responsable du parti Pastef, Abdou Gning, vient d’être nommé à la tête du service des Domaines. »
Documents à l’appui
Dans le même sillage, Madiambal Diagne fulmine que son audition qu’il souhaite tant, devant une structure d’enquête sur les questions foncières, sera le lieu, « documents à l’appui« , de montrer que depuis qu’il commençait à construire des maisons et des immeubles ou qu’il achetait des terrains, « en 1998 (cela fait 26 ans déjà, certains lanceurs d’alerte n’étaient pas encore nés !), Abdoulaye Wade était encore opposant, que Macky Sall était chef de division à la société Petrosen ou que Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye étaient étudiants à l’université de Saint-Louis et à l’université de Dakar. »
De hauts responsables de Pastef bénéficiaires de terrains
Et dire que son audition comme celles de nombreux autres Sénégalais, permettront de fournir des preuves sur des attributions et autres transactions foncières, impliquant de hauts responsables du parti Pastef et portant sur des terrains dont ils ont pu bénéficier, au gré de multiples opérations de morcellement. « En effet, cela permettrait également de débusquer des patrimoines fonciers opportunément occultés dans certaines déclarations de patrimoine. Et, croyez-moi, le parjure ne sera pas loin ! Il y a généralement des sujets qu’il vaudrait mieux ne pas soulever si on veut sauvegarder l’image de certaines hautes personnalités de l’Etat« , a-t-il détaillé.