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Flux financiers illicites : plus de 50 milliards de dollars perdus chaque année en Afrique (Moustapha Fall)

Le responsable des affaires juridiques de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) au Sénégal, Moustapha Fall, a révélé que l’Afrique perd chaque année plus de 50 milliards de dollars en raison des flux financiers illicites.

« Selon le rapport du groupe de haut niveau qui a été publié en Afrique, on explique que l’Afrique perdrait plus de 50 milliards de dollars chaque année, en raison des pratiques de corruption », a dit  Moustapha Fall.

Ces propos ont été tenus lors d’un atelier de deux jours visant à renforcer les capacités des fonctionnaires et des agents de l’État dans la lutte contre la corruption et le contrôle budgétaire, rapporte APS.

Lors de cette rencontre, les discussions ont porté sur les enjeux liés à la transparence et à la corruption, comme l’a expliqué le député Abass Fall, représentant le président du comité national ITIE Sénégal et également président de la Commission énergie et ressources minérales de l’assemblée nationale.

« Le montant de ces pertes est évalué à plus de 1 000 milliards de dollars sur une période de plus de cinquante ans », a ajouté Moustapha Fall, responsable des affaires juridiques de l’ITIE Sénégal.

Concernant le cas spécifique du Sénégal, Moustapha Fall a mis en lumière « les risques de corruption observés notamment au niveau de l’octroi des permis d’exploitation ». Il a souligné l’importance de garantir que tout investisseur arrivant au Sénégal « soit identifié et ne possède aucun antécédent ».

« Dans cette optique, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a demandé la divulgation des bénéficiaires effectifs des sociétés extractives ainsi que l’audit des contrats miniers, pétroliers et gaziers », a-t-il noté.

Mamadou Yero Baldé, responsable du projet Usaid Trace NRGI, s’est félicité des efforts considérables déployés par l’État du Sénégal pour renforcer la redevabilité et combattre toute forme de corruption dans ce « secteur économique crucial ».

Selon lui, « l’expérience et l’expertise des fonctionnaires de l’administration sont essentielles pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la lutte contre la corruption ».

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