Le Président Bassirou Diomaye Faye a demandé hier, en Conseil des ministres, la révision du cadre d’intervention du Fonds de stabulation (Fonstab) dont, selon lui, «les dotations financières et les critères d’attribution doivent être évalués et réorientés».Pour favoriser la consommation des productions animales nationales, le président de la République a demandé hier, au ministre en charge de l’Elevage, en collaboration avec celui du Commerce et de l’industrie, de soutenir le développement des filières avicole, viande et lait du Sénégal. Dans cet esprit, mentionne le communiqué du Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye «a sollicité la révision du cadre d’intervention du Fonds de stabulation (Fonstab) dont les dotations financières et les critères d’attribution doivent être évalués et réorientés».Créé par décret n°2007-1353 du 6 novembre 2007, le Fonstab a démarré effectivement ses activités en juin 2009. Il vise à «moderniser et intensifier les productions animales à travers la facilitation de l’accès au crédit aux professionnels de l’élevage de manière durable et sur toute l’étendue du territoire. Il joue à ce titre un rôle d’impulsion pour l’accès au crédit dans un sous-secteur alors perçu comme pas assez attractif pour les établissements financiers (dispersion des exploitations, accès difficile des zones à vocation pastorale, mobilité des pasteurs, forte dépendance du risque climatique, maladies animales, etc.)».
Pour cela, le Fonstab dispose de plusieurs instruments de financement, notamment un fonds de garantie, un fonds de bonification et un fonds de crédit.
Ce dernier instrument «permet de refinancer les établissements financiers agréés par le Fonstab, notamment les Systèmes financiers décentralisés (Sfd). Le taux d’intérêt est de 10% pour le crédit court terme dont la durée est inférieure ou égale à 12 mois, et 8% pour le crédit long terme».
De 2009 à 2023, 3926 projets ont été financés pour un montant de 10 milliards 56 millions 892 mille 551 francs Cfa. En termes de création d’emplois, le Fonstab comptabilise 8551 emplois créés ou consolidés dont 622 pour des femmes. Dans le domaine de la formation, 1396 acteurs dont 454 femmes ont été formés aux métiers de l’élevage, en entreprenariat et en éducation financière, selon les données publiées sur le portail du Fonstab.