POLITIQUE
du Pont de Rosso : L’injonction ferme du Sénégal et de la Mauritanie à l’entreprise
C’est une grosse amertume qui passe en travers de la gorge de Dakar et Nouakchott. En cause les travaux de construction du pont de Rosso qui évoluent à pas de tortue. Les ministres en charge des infrastructures des deux pays se sont rendus sur les lieux ce vendredi 17 mai, comme envisagé par les chefs d’Etat des deux pays suite à la visite du Président Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie. El Malick Ndiaye et Mohamed Aly Ould Sidi Mohamed, accompagnés de leurs principaux collaborateurs, ont constaté «le niveau d’avancement du chantier peu satisfaisant», selon un communiqué publié par le ministère sénégalais des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, dans la soirée du vendredi. Les deux parties ont ensuite donné des instructions à l’Unité de gestion du projet pour prendre «les mesures appropriées pour amener l’entreprise Poly Changda, titulaire des travaux, à se mobiliser conformément aux dispositions contractuelles pour finaliser les travaux au plus tard au mois de juillet 2026». Et pour ce faire, les ministres ont exhorté les services en charge du projet que sont l’administration, l’Unité de gestion du projet et la mission de contrôle à «mettre en place un mécanisme de suivi rapproché du plan d’action que l’entreprise fournira sous quinzaine afin de résorber l’énorme retard constaté dans la mise œuvre du projet». Seck et Sidi Mohamed veulent une «mise en œuvre diligente et sans faille des travaux». Ils ont rappelé le «caractère intégrateur» et «les impacts socio-économiques importants attendus» de ce pont de Rosso pour le Sénégal et la Mauritanie qui marchent dans «un destin commun». Puisqu’en plus de ce pont, ils partagent l’exploitation du gaz de Grand Tortue Ahmeyim.