SOCIETE

Horizon – Amadou Makhtar Ba, président d’All Africa : «À travers un média, on peut faire du bien»

Propos recueillis par Serigne Saliou DIAGNE (Envoyé spécial à Nairobi) – La clôture du Sommet All Africa des leaders de médias en Afrique (Amls 2024) à Nairobi aura été l’occasion d’échanger avec une figure de proue de la communication sur le continent. Amadou Makhtar Ba, président du groupe de média panafricain All Africa, a profité de la tribune du sommet de Nairobi pour inviter les acteurs de la presse à jouer pleinement leur rôle dans le développement du continent et la promotion d’une image positive de l’Afrique. En donnant rendez-vous pour une nouvelle édition l’année prochaine, Amadou Makhtar Ba fait, dans cet entretien, un état des lieux sans concession de l’état des médias en Afrique.

Pouvez-vous revenir avec nous sur la tenue du Sommet All Africa media leaders 2024 de Nairobi au Kenya ? Qu’est-ce que vous retenez de ce sommet de façon générale ?
Après une pause de dix ans, le Groupe All Africa a repris cette initiative qui était très importante. C’est la seule dans le continent à mettre ensemble les patrons des médias, pas uniquement des journalistes, mais tous les patrons des médias, afin d’amener des décideurs économiques, des décideurs politiques, des universitaires, des membres de la Société civile autour d’une table pour discuter de l’avenir du continent, de l’avenir des médias et du modèle de business même qui sous-tend les médias.

AMLS 2024 – Forum des leaders des médias africains : Nairobi pour identifier les problèmes et avoir une matrice commune

Il est extrêmement important qu’on ait des médias solides dans ce continent-là. Pendant longtemps, les journalistes ont dit que les médias ont une importance capitale, et tout le monde répétait ce discours qu’ils sont essentiels dans l’évolution du continent. Avec ce que nous avons eu hier (Ndlr : l’entretien a été réalisé le 10 mai) du discours du président de la Banque africaine de développement (Bad), cela donne encore un autre sens à l’importance majeure des médias et du rôle pivot qu’ils doivent jouer en Afrique. Le président Adesina de la Bad a dit dans son discours que chaque année l’Afrique perd environ 75 milliards de dollars, tout simplement parce que l’image renvoyée par le continent à l’extérieur est mauvaise. Et cette mauvaise image, elle doit être rectifiée. Quand elle sera corrigée, on pourra garder dans ce continent des ressources essentielles pour aider au développement économique et humain.

 

Articles du même type

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close