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Sorties des agents administratifs contre la gestion du directeur de l’ENAMC : le corps professoral dément et apporte la réplique
nationale des Arts et Métiers de la Culture (ENAMC) a apporté des précisions concernant les sorties d’un collectif d’agents administratifs de ladite école dénonçant la gestion du Directeur général. Dans un communiqué, le représentant syndical des enseignants de l’ENAMC, Victor Ciss, tient à rappeler que ce collectif ne représente qu’une fraction du personnel administratif et qu’aucun enseignant permanent ne semble être affilié à ce groupe.
Voici l’intégralité du communiqué du syndicat des enseignants de l’ENAMC.
Depuis le 18 avril 2024, des agents de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture se réclamant membres d’un collectif qui ne regroupe qu’une infime partie du personnel administratif, ne cesse de faire des sorties intempestives dans la presse et sur les réseaux sociaux pour dénoncer la gestion du Directeur général.
Aussi précisons-nous qu’aucun enseignant permanent n’est membre de ce dit « collectif des agents de L’ENAMC » qui a listé une série de griefs parmi lesquels : – l’« octroi des postes administratifs aux enseignants qui sont censés être dans les salles de classe au détriment des agents administratifs qui se retrouvent sans poste…»
– la « suppression des indemnités et primes des agents de l’ENAMC acquises avec l’ancien directeur général » ;
– des « nominations arbitraires à certains postes qui nécessitent un appel à candidature et une validation du conseil d’administration conformément au décret portant création de l’école » ;
– le « cumul de fonctions et de postes » ; – « la rétrogradation et l’affectation abusive de tous les agents qui se réclament du collectif».
De plus, Matar Coundoul, Président du Collectif des agents de l’Ecole Nationale des Arts et Métiers de la Culture (ENAMC) dans son post du 28 avril 2024 sur son compte Facebook alerte sur un « supposé détournement » relatif au paiement « des indemnités de jury …» impliquant les professeurs d’éducation artistique ou musicale permanents, formateurs dans le dit établissement qui, « auraient perçu deux fois les sommes dues ».
Les professeurs d’éducation artistique ou musicale permanents à l’Ecole Nationale des Arts et métiers de la Culture démentent catégoriquement toutes ces fausses informations et autres allégations diffamatoires de même nature publiées dans la presse et les réseaux sociaux, naturellement dénuées de tout fondement.
A ce titre, il convient de rétablir la vérité des faits en apportant les précisions suivantes : Avant la nomination de l’actuel Directeur Général, des indemnités étaient versées à une catégorie d’agents de la hiérarchie B, sans aucune base légale, d’octobre à décembre 2022. Les enseignants permanents de la hiérarchie A avaient demandé que la grille des indemnités soit au préalable examinée et adoptée par le Conseil d’Administration. Cette procédure n’a pas été respectée et ces derniers n’ont perçu de novembre à décembre 2022 que la moitié du montant des indemnités que recevaient les membres du collectif.
Face à ces irrégularités et disparités signalées par le corps enseignant, le Conseil d’administration a décidé de suspendre les indemnités au mois de janvier 2023. En vertu de l’article 24 de la loi d’orientation n°2022-08 du 19 avril 2022, l’organe délibérant de l’ENAMC a mis en place, deux comités chargés respectivement d’examiner les indemnités et les dossiers d’appels à candidature aux postes de Directeurs des Etudes, de la Formation continue et de Recherche artistique.
Ces postes sont occupés présentement par des professeurs permanents nommés par intérim en attendant les délibérations. Une grille indemnitaire proposée par le comité de rémunération a été adoptée par le Conseil d’Administration.
Concernant le cumul de postes évoqué par le collectif, il convient d’abord de préciser que les professeurs d’éducation artistique ou musicale permanents ont toujours occupé des postes dans l’administration pédagogique tout en exerçant correctement leur fonction enseignante et ce, depuis la création de l’ex ENA qui date de 1995.
Pour rappel, certains membres du dit collectif ont eu à cumuler des fonctions. En réalité, dans le passé, le déficit de personnel enseignant avait occasionné la nomination de certains animateurs culturels fonctionnaires et décisionnaires à des postes qui ne répondaient pas à leur profil.
Le décret n° 80-717 du 14 juillet 1980 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la Culture, en son article 17, stipule que « les animateurs culturels ont vocation à coordonner, dans les actions de formation culturelle non scolaire, notamment dans les centres culturels africains, les maisons de culture et cercles culturels, les activités conformes au programme général défini par le ministère chargé de la Culture.
Ils peuvent également servir dans les administrations centrales du département chargé de la Culture, dans les ministères à vocation culturelle, auprès des gouverneurs des régions, auprès des ambassades et de tous les services où leur concours sera jugé nécessaire».
En réalité, plus d’une quinzaine de professeurs d’éducation artistique ou musicale ont été détachés à l’ENA pour pallier le manque d’enseignants permanents qui étaient au nombre de quatre (04). Aujourd’hui, ce sont ces formateurs dont le seul objectif est de faire de l’ENAMC une école de référence à l’échelle nationale et internationale qui sont à la tête des Directions des Etudes, de la Formation Continue et de la Recherche, des Départements et Divisions. Et cela permet à l’ENAMC de rationaliser les dépenses liées aux charges du personnel.
Rappelons également que les postes de surveillants généraux dans les établissements publics (lycées et collèges) sont réservés aux enseignants qui, pour l’occuper, doivent compétir au mouvement national. Pour ceux qui ont été nommés à de tels postes à l’ENAMC, percevoir leurs salaires et indemnités liées à ces fonctions et refuser de prendre service depuis plus de deux mois sous prétexte que c’est de la rétrogradation, c’est ignorer la législation scolaire et ses obligations professionnelles. La rémunération est due après service fait.
De plus, dire que tous les agents qui se réclament du collectif sont affectés de manière abusive n’est que tromperie. En réalité, il ne s’agit que deux nouvelles nominations. A propos du supposé détournement, Matar Coundoul a intérêt à informer juste et vrai. En effet, l’ENAMC avait procédé à des virements anticipés du paiement des vacations qui devait être pris en charge par la solde.
Conformément à la note du Directeur général du 02 février 2024 précisant que le trop perçu fera l’objet d’ordre de recette, les professeurs permanents ont reversé intégralement les sommes dues et ont reçu chacun une décharge dûment signée, attestant le reversement. La traçabilité des opérations financières ne souffre d’aucune ambiguïté.
En définitive, les professeurs d’éducation artistique ou musicale permanents condamnent de la manière la plus ferme cette manipulation de l’opinion par la diffusion de fausses nouvelles visant à discréditer les gestions financière, administrative et pédagogique de l’ENAMC et se réservent le droit d’entreprendre toute action judiciaire à l’encontre des auteurs et complices de diffamation. Ainsi, les formateurs permanents invitent les autorités en charge de la Culture à ne pas tomber dans le piège des diffamateurs hostiles aux réformes pédagogiques entreprises, garant d’une formation de qualité et d’une autonomisation professionnelle des apprenants.