Le député de Yewwi askan wi (Yaw) et membre du parti Pastef, Abass Fall, parle de civisme fiscal, auquel il demande à tous les Sénégalais de souscrire afin d’apporter les changements auxquels ils aspirent.
Par Amadou MBODJI – Face à la réalité du pouvoir, le nouveau régime finit par être conscient que les changements auxquels les Sénégalais aspirent ne seront rendus possibles qu’avec l’apport de tout un chacun. C’est l’analyse qu’on pourrait faire du discours de Abass Fall, député de Yewwi askan wi et membre du parti Pastef. Faisant état de la volonté politique du gouvernement pour initier une première étape de baisse des prix des produits de grande consommation et faciliter l’accès au logement, le député pose le curseur sur l’importance du civisme fiscal. Appelant ainsi tous les Sénégalais à contribuer équitablement au paiement des impôts, traditionnellement supportés par les plus démunis.Le civisme fiscal sera mis en branle. Tous les Sénégalais paieront les impôts qui étaient toujours soutenus par les pauvres. Le train de vie de l’Etat baissera drastiquement et ces économies seront utilisées pour alléger le coût de la vie», déclare Abass Fall dans un post publié sur sa page Facebook. M. Fall parle de sursaut national afin d’arriver à soulager les ménages vulnérables, en adressant un message aux plus nantis sur le plan social.
On ne subventionne plus les riches, les coûts énergétiques seront revus et l’Etat prendra des dispositions pour que ces mesures soient respectées. Il faut un sursaut national pour appuyer l’Etat du Sénégal dans ses efforts de soutien aux ménages, surtout vulnérables», embraie-t-il.
C’est ainsi qu’il invite les hommes d’affaires sénégalais à investir dans des secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’élevage. Des secteurs à forte potentialité économique, souligne le député de Pastef, qui ajoute que ces secteurs serviront de base «à notre modèle économique».
A cette occasion, il lance un appel au patriotisme économique : «nous devons tous nous y mettre pour produire ce que nous consommons. La diplomatie économique sera mise en branle pour une plus grande implication de l’Etat dans le contrôle des coûts des marchandises», poursuit M. Fall. Une position en droite ligne avec la décision du nouveau régime de mettre sur le même pied toutes les entreprises sénégalaises en leur faisant payer l’impôt. Le ministère des Finances et du budget du Sénégal a annoncé hier la mise en application d’un arrêté en vertu de l’article 355 bis de la loi n°2012-31 du 31 décembre 2012 modifiée portant Code général des impôts (Cgi). Cet arrêté définit les modalités d’application du régime de Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) aux prestations de services numériques et aux commissions perçues par les fournisseurs en ligne non résidents, ainsi que par les opérateurs de plateformes numériques étrangères sans installations professionnelles au Sénégal.
Dès le 1er juillet 2024, le Sénégal commencera à appliquer cette Tva sur les activités numériques. Cette initiative du ministère des Finances et du budget vise à élargir l’assiette fiscale et à renforcer la mobilisation des ressources internes pour financer les politiques publiques, informe l’Aps