POLITIQUE

Climat : avant la COP29, des négociations tendues sur l’aide aux pays pauvres

Jusqu’au 13 juin se tiennent à Bonn, en Allemagne, des négociations climatiques stratégiques en vue de la COP29, qui se déroulera dans quatre mois. Au centre des tensions : la question de l’aide financière des pays développés pour aider les pays pauvres à faire face au dérèglement du climat. Décryptage.Selon un récent rapport d’experts de haut niveau en finance durable, les besoins d’aide financière climat pour les pays vulnérables sont évalués à 2.400 milliards de dollars par an d’ici 2030. (Crédits : Reuters)

Qui doit payer pour aider les pays les plus vulnérables au changement climatique et… surtout combien ? C’est la question délicate posée par la conférence climatique onusienne, qui se tient en ce moment à Bonn, en Allemagne (du 3 au 13 juin 2024). Étape traditionnelle dans les négociations climatiques entre Etats du monde entier, ces pré-négociations précèdent celles des fameuses COP annuelles, ce qui leur confère un poids stratégique important.

Le sujet ne date pas d’aujourd’hui : cela fait déjà plusieurs décennies que les pays en voie de développement réclament une contribution financière significative pour les aider à faire face aux conséquences du changement climatique, et ainsi opérer leur transition. Une question de solidarité internationale, mais surtout de responsabilité, car ces Etats, pauvres et endettés pour la plupart, ne sont pas les initiateurs de la dégradation du climat. À la différence des pays riches et industrialisés, situés en grande partie dans le bloc occidental.

Après des années de négociation, cette revendication a trouvé un écho en 2009, lors de la COP15, qui a acté une aide de 100 milliards d’euros par an versée par les pays développés. Et ce, à partir de l’année 2020. Mais ce n’est qu’à partir de 2022 que ces derniers sont parvenus à débloquer la totalité de la somme en question (116 milliards d’euros par an environ), selon un rapport récent de l’OCDE. Les deux précédentes années, le montant annuel était, en effet, inférieur à l’objectif. Un retard certes, mais un signal politique et diplomatique positif pour aller plus loin en la matière.

Une aide financière beaucoup plus conséquente en négociation

« C’est l’un des enjeux centraux des négociations à Bonn, et donc de la COP29

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