SOCIETE

Dette publique : la dégradation par S&P qui fait mal

Après la baisse de la note financière de la France, le gouvernement veut rassurer. Les oppositions y puisent un carburant supplémentaireTrois interviews en vingt-quatre heures, une vidéo sur YouTube… Bruno Le Maire se démultiplie pour éteindre l’incendie. Il y a le feu. Dans la soirée de vendredi, l’agence de notation financière Standard & Poor’s (S&P) a dégradé la note de la dette française. Une décision rare, qui sonne comme un désaveu de sa gestion des caisses du pays après sept années à Bercy. Le ministre des Finances s’emploie donc à rassurer l’opinion : « Il n’y aura pas de rigueur, il n’y aura pas d’austérité », et pas de hausse d’impôts pour redresser la barre.La sanction ne pouvait pas plus mal tomber, à huit jours des élections européennes. Pour les oppositions, c’est du pain bénit. Marine Le Pen s’est plu à fustiger une « gestion catastrophique des finances publiques par des gouvernements aussi incompétents qu’arrogants », le président des Républicains, Éric Ciotti, a critiqué « la piteuse gestion […] du duo Macron/Le Maire ! », tandis que le président LFI de la commission des finances, Éric Coquerel, pense que l’exécutif va « se servir de cette décision pour justifier de nouvelles coupes budgétaires ».

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