POLITIQUE

Dissolution : la grande trouille des patrons

Après cette folle semaine, les milieux économiques restent volontairement discrets.

Jordan Bardella s’adresse en mars à des patrons lors d’un débat organisé par Confédération des petites et moyennes entreprises. (Crédits : © LTD / BERTRAND GUAY/AFP)

La sidération a laissé la place à l’embarras. Une semaine après la dissolution, les milieux économiques regardent avec effroi le cours de la Bourse s’effondrer, les marchés s’affoler, le « spread », – l’écart entre les taux d’emprunt français et allemands – se creuser. Et découvrent, avec inquiétude, les premiers éléments de programme du Rassemblement national ou du Nouveau Front populaire. Les qualificatifs fusent : « dangereux », « dispendieux », « irréalistes »…

Mais ces mots ne sortent pas des conclaves patronaux. Aux sollicitations de La Tribune Dimanche, les chefs d’entreprise répondent : « Les patrons n’ont pas vocation à entrer dans le débat politique. » Ou encore : « Que dire quand 40 % de nos salariés ou de nos clients votent aux extrêmes ? »

Selon eux, tout commentaire est malvenu, voire contre-productif. « On nous déteste, surtout les grands patrons… alors si on parle, on prend le risque de faire monter encore le RN ou le front de gauche », assure l’un d’eux. « Donner des consignes de vote ? Mais, c’est la meilleure façon de crisper encore les électeurs », plaide un autre.

Grande retenue

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