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Élections européennes : les Français commencent à se rendre aux urnes

Les Français ont commencé à voter pour les élections au Parlement européen ce dimanche, depuis 8h. Le Rassemblement national est attendu en tête après une campagne marquée par la forte présence de l’extrême droite.

Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche à 8h en France métropolitaine. (Crédits : Reuters)

[Article publié le dimanche 9 juin à 9h34, mis à jour à 12h17]Les français sont nombreux à aller voter ce dimanche. A 12h, le taux de participation aux élections européennes atteint 19,81% selon le ministère de l’Intérieur. Il s’agit d’un chiffre légèrement supérieur à celui de la précédente élection européenne de 2019. Lors de ce dernier scrutin, à 12h, le taux de participation était de 19,26%.

Pour rappel, les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche à 8h en France métropolitaine pour les élections européennes, après certains territoires d’Outre-mer dès samedi, comme la Polynésie. Plus de 49 millions de Français sont appelés aux urnes afin de désigner 81 députés français au Parlement européen, qui compte au total 720 membres élus pour un mandat de cinq ans. Une vingtaine d’autres pays sont appelés dimanche à élire leurs représentants au Parlement européen.

Les instituts de sondage communiqueront leurs premières estimations de résultats en France à 20H00 (en métropole) à la fermeture des derniers bureaux des grandes villes. Sur pas moins de 38 listes, au mieux sept d’entre elles semblent susceptibles de franchir le seuil de 5% requis. Si les courbes des sondages ont peu varié, deux facteurs peuvent créer des surprises: d’une part la participation, qui pourrait dépasser les 50,12% de 2019; d’autre part l’incertitude du choix, 15 à 20% des électeurs se disant capables de changer d’avis jusque dans l’isoloir.

Une campagne dominée par l’extrême droite

Cette élection vient au terme d’une campagne dominée dans nombre de pays par un agenda fixé par l’extrême droite. Le Rassemblement national pourrait réaliser un score historique et infliger un revers cinglant à Emmanuel Macron.

Dans tous les scénarios, la victoire semble promise à la liste de Jordan Bardella qui caracole en tête des sondages depuis des mois et pourrait augmenter de près de dix points son score déjà haut de 2019 (23,34%). En y ajoutant les 5,5% prêtés en moyenne à la liste Reconquête de Marion Maréchal et les « petites listes» souverainistes (Asselineau, Philippot…), l’extrême droite pourrait frôler les 40% et s’imposer dans des électorats jusque-là rétifs, retraités ou cadres.

Le patron du RN a fait de cette élection un « référendum anti-Macron » avant la présidentielle de 2027. « Chaque jour qui passe, nous nous préparons à exercer le pouvoir », a commenté le leader d’extrême droite vendredi, dernier jour de campagne. Surfant sur sa popularité à coups de selfies et de vidéos sur les réseaux sociaux, Jordan Bardella a bénéficié des sujets jugés prioritaires par les Français, comme le pouvoir d’achat et l’immigration, sans être pénalisé par la guerre en Ukraine ou le débat un peu laborieux face à Gabriel Attal.

Glucksman et Hayer en lutte pour la deuxième place

En face, la liste menée par la candidate de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, eurodéputée sortante peu connue, a peiné à mobiliser l’électorat pro-européen d’Emmanuel Macron.

Donnée autour de 15% (contre 22,42% en 2019), la liste de la majorité est même sous la menace de celle du PS-Place publique de Raphaël Glucksmann, qui l’a concurrencée sur le champ pro-européen et qui devrait enregistrer une nette progression par rapport à son score de 6,19% en 2019.

Mais ce dernier est, lui aussi concurrencé, par LFI. Manon Aubry (qui est autour de 8,5% des intentions de vote selon les sondages) a durement attaqué pendant la campagne en accusant Raphaël Glucksmann de « trahir » l’alliance de gauche Nupes. D’ailleurs, les divisions au sein de la gauche laissent à penser que cela pourrait leur nuire. Les écologistes pourraient faire les frais de cette « guerre des gauches ». Donnée autour de 5%-6%, Marie Toussaint espère que les sondages les auront sous-estimés, comme en 2019 où Yannick Jadot s’était envolé à 13,48%. Le Parti communiste, mené par Léon Deffontaines, aura toutes les difficultés à atteindre les 5%.

A droite, en dépit de quelques coups d’éclat, la tête de liste LR François-Xavier Bellamy aura du mal à dépasser les 8,48% de 2019, qui avaient ouvert une crise au sein du parti.

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