POLITIQUE

Elections législatives anticipées en France : Mimi Touré «allergique» au Rn

  • Par Amadou MBODJI – L’ancienne Pm Aminata Mimi Touré est critique à l’égard du parti d’Extrême-droite française, Rassemblement national (Rn). Affichant ainsi son antipathie  contre ce parti sous la conduite de Jordan Bardella, Aminata Touré n’est point convaincue d’un quelconque changement «d’option politique» différent de ce que le Rassemblement national a toujours prôné. «Il ne doit pas parvenir au pouvoir en France», a confié l’alliée du Président Bassirou Diomaye Faye à Jeune Afrique.
    Militante des droits humains, l’ancienne Pm reste convaincue que «la possible arrivée au pouvoir du Rassemblement national en France n’est plus une question franco-française». Elle estime que «c’est une question civilisationnelle, qui interpelle celles et ceux qui, à travers le monde, continuent à croire à l’amitié et à la solidarité entre les peuples, et se battent pour le respect des droits des immigrés, en particulier africains, lesquels polarisent faussement le débat politique dans l’Hexagone». Appuyant ses propos pour se donner une certaine contenance, l’ancienne ministre sénégalaise de la Justice convoque l’histoire récente liée à la thèse jugée raciste. Laquelle thèse, selon elle, a fait de la stigmatisation systématique des immigrés le fonds de commerce de l’Extrême-droite française. C’est là que se situent les regrets de la présidente de la Coalition «Mimi 2024», qui s’en prend à cette masse d’intellectuels en France, et en premier les progressistes, «qui ont laissé prospérer cette propagande, souvent accompagnée de stigmatisations publiques à l’encontre des Africains».
    Pour  Aminata Touré, «l’occasion ne doit jamais être donnée au Rassemblement national et à ses satellites de diriger la France, pays de la première Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789». Cette déclaration, selon elle, consacre le caractère «naturel, inaliénable et sacré des droits individuels et collectifs».
    L’ancienne Garde des sceaux indique que les militants des droits humains à travers le monde doivent se mobiliser pour éviter que la France ne connaisse «la plus grande régression de son histoire récente». Mimi considère que l’accession de l’Extrême-droite au pouvoir ne ferait que charrier son lot de violences racistes, antisémites ou sexistes, car depuis des décennies, celle-ci a bâti son discours sur la haine, l’exclusion et le racisme. Aminata Touré espère, toutefois, que «cette haine particulière aux Africains et aux Noirs en général» ne soit pas cautionnée.
    Les électeurs français iront aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochains pour choisir de nouveaux membres du Parlement, suite à la convocation par le Président Emmanuel Macron d’élections générales anticipées.
    Le Président Macron a convoqué le vote après le succès du parti d’Extrême-droite, le Rassemblement national, aux élections européennes, et a exhorté les citoyens à «dire non aux extrêmes».
    Toutefois, les sondages d’opinion suggèrent que le Rassemblement national est en passe de devenir le plus grand parti du Parlement français.

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