Les incertitudes géopolitiques, l’inflation ou encore la poussée des partis d’extrême droite dominent les motivations des électeurs.
Depuis jeudi et jusqu’à ce dimanche soir, quelque 360 millions d’électeurs des 27 pays membres de l’Union européenne (UE) sont appelés à voter pour renouveler le Parlement européen. Le contexte dans lequel se déroule ce scrutin n’a que peu à voir avec celui de 2019. La pandémie du Covid-19, la guerre russe en Ukraine, un niveau d’inflation inédit depuis quarante ans, une croissance économique poussive et l’impact des mesures de la transition énergétique ont fait prendre conscience de la nécessité de peser dans un monde incertain face à des puissances comme la Chine et les États-Unis. Aujourd’hui, explique Dominique Reynié, président de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), les Européens soutiennent l’Europe parce qu’ils considèrent que ses actions peuvent aider à maîtriser des enjeux qui dépassent les capacités de leur État et dont le traitement serait défavorable aux peuples européens s’il devait s’effectuer à l’échelle du monde. »