Kaolack – Abdourahmane Diouf après sa visite à l’Ussein : «L’université a besoin à court terme de 120 milliards francs Cfa pour régler ses problèmes»
Le montant nécessaire pour régler les problèmes de l’université au Sénégal dans le court terme, c’est-à-dire d’ici la rentrée universitaire d’octobre prochain, est évalué à 120 milliards francs Cfa, a indiqué samedi à l’Aps, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Abdourahmane Diouf.
Cette évaluation est une des propositions sorties du séminaire sur la stabilisation de l’année académique et son encadrement institutionnel, organisé récemment à Saly par le Mesri avec la participation de toutes les parties prenantes du secteur, a dit M. Diouf, lors de sa visite d’imprégnation du campus universitaire de Kaolack de l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (Ussein).
«(…) L’université sénégalaise a besoin à court terme de 120 milliards francs Cfa pour prendre en charge ses problèmes d’ici la rentrée universitaire d’octobre prochain. Nous avons besoin du chiffre fétiche de 120 milliards de francs Cfa pour régler, dans le court terme, tous ces problèmes de l’université au Sénégal», a-t-il indiqué.
Concernant l’Ussein, il a souligné que les nouvelles infrastructures des différents campus pourraient être fonctionnelles dès le mois d’octobre prochain, «si nous parvenons à mobiliser ces moyens pour achever les chantiers en cours». «Je ne vais pas vous raconter des histoires, sur les chantiers en cours, si nous mobilisons les moyens, et nous comptons les mobiliser, en principe, nous devrions vous permettre de rentrer dans vos nouveaux locaux au plus tard à la rentrée universitaire du mois d’octobre», a-t-il fait valoir devant les étudiants et les enseignants-chercheurs de cet établissement d’enseignement supérieur.
Le ministre a rappelé que l’Ussein est la première université thématique du Sénégal et pas n’importe quelle thématique, mais celle de la souveraineté alimentaire. «Je retiens que dans cette université, on est dans la projection, la prospection et dans l’Afrique de demain, alors qu’on nous a habitués à nous confiner dans des tâches quotidiennes pour régler des problèmes quotidiens. Au moment où le reste du monde se projette sur les années futures, développe des innovations», a-t-il déclaré.
Abdourahmane Diouf dit être sûr que si le gouvernement du Sénégal soutient ce projet de l’Ussein, avec la projection faite sur le futur, nul doute que cette université sera le «point d’impulsion» de la souveraineté alimentaire et de toutes les questions innovantes qui vont de plus en plus devenir la priorité du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Il a invité les enseignants-chercheurs et les étudiants de l’Ussein à être sûrs d’avoir l’accompagnement de l’Etat, du gouvernement, «pour assouvir cette ambition que vous portez avec beaucoup de dignité et de compétence».
Selon lui, «l’Ussein a les filières les plus innovantes et les plus originales du pays».
Le ministre a présidé, au cours de son périple de deux jours dans la zone centre, des réunions avec les partenaires et les organisations syndicales de cet établissement d’enseignement supérieur, à qui il a renouvelé sa «disponibilité» à travailler pour le rayonnement de l’Ussein dans le monde.
Au cours de sa visite d’imprégnation à Kaolack, il a visité les nouvelles infrastructures des campus de Mbadakhoune et de Khelcom Birane